La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, est arrivée à La Réunion ce jeudi matin. Une réunion en préfecture avec tous les acteurs mobilisés contre l’épidémie de dengue qui sévit toujours dans notre département est l’un des temps fort de sa visite. Plusieurs pistes pour lutter contre les moustiques lui ont été adressées.
Devant la question des nouveaux système d’alerte cyclonique ou celle de la crise requin c’est d’abord aux solutions pour mieux lutter contre l’épidémie de dengue à La Réunion que la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, s’est attaquée.
Avec un nombre record de malades depuis le début de l’année, 6 630 exactement, le sujet est pris très au sérieux par le gouvernement.
La ministre déclare : "Nous craignons effectivement avec l’arrivée de l’été et sa fin qu’il y ait un nouveau pic qui soit possible. Il y a un soutien fort de l’État qui doit être au rendez-vous et on sera au rendez-vous de l’année qui s’annonce."
L’État au rendez-vous cette année alors que l’hiver austral n’a pas mit un coup d’arrêt à l’épidémie. En 2017, 3 millions d’euros avaient été mobilisés pour l’ARS (Agence Régionale de Santé) qui espère que l’aide sera renouvelée.
Martine Ladoucette, directrice de l’ARS, explique : "Pour nous préparer à une augmentation possible encore de l’épidémie en l’année 2019, c’est au moins autant et probablement plus qu’il faudra mobiliser donc on s’y prépare."
Pour mieux lutter contre les conséquences de la maladie, l’ARS souhaite l’accélération de la prise en charge et du diagnostic.
La directrice de l’ARS déclare : "On attend actuellement du niveau national, la possibilité de faire homologuer et financer des tests de diagnostic rapide. Ça veut dire que les médecins, qui sont tout à fait d’accord pour le faire, pourraient diagnostiquer des cas de contaminations à l’intérieur même de leur cabinet médicaux. Plus cas de contamination sera révélé tôt, plus on pourra agir vite derrière."
Concernant la commercialisation du vaccin contre la dengue à La Réunion, Annick Girardin a refusé de clarifier la position de la France. Quant à l’ARS, elle a rappelé la potentielle dangerosité de l’antidote.