Ce mardi 8 mars, le préfet de La Réunion, Jacques Billant et Xavier Deparis de l’ARS ont annoncé le plan de désescalade concernant la situation sanitaire liée à la COVID-19. En effet, celle-ci s’est grandement améliorée ces 6 dernières semaines et permet la levée de certaines restrictions.
La situation sanitaire s’améliore nettement depuis 6 semaines à La Réunion. Le taux d’incidence est passé en-dessous du seuil symbolique de 1000 cas pour 100 000 habitants et on constate une moindre tension sur le système hospitalier.
À ce jour, 25 personnes sont hospitalisées en service de réanimation pour Covid-19 à La Réunion, alors qu’elles étaient 41 la semaine dernière. Au plus fort de l’épidémie, ils étaient 67 à être hospitalisés.
L’amélioration de la situation sanitaire a permis la levée du plan Blanc dans les hôpitaux et la reprise programmée des activités opératoires.
Xavier Deparis, directeur de la veille et de la sécurité sanitaire à l’ARS, déclare : "Nous avons traversé un pic épidémique dû au variant omicron depuis décembre 2021."
En effet, près de 250 000 personnes ont été contaminées par ce variant, avec plus de 8000 personnes dépistées quotidiennement au maximum de ce pic, soit environ 20 fois plus que le variant delta au moment du pic en août 2021.
Le variant omicron même s’il est moins sévère que le variant delta entraine entre 1 et 2 admissions en réanimation et entre 10 et 20 admissions en médecine pour 1000 dépistés positifs.
À l’heure actuelle, nous observons une diminution nette de la circulation omicron qui représente 100 % des contaminations sur La Réunion. Nous enregistrons, chaque jour, entre 1000 et 1500 dépistés positifs. Ce ralentissement de l’incidence se traduit depuis maintenant deux semaines par une diminution importante de la tension en médecine libérale et à l’hôpital.
17 décès ont été encore enregistrés la semaine dernière soit près de 700 depuis le début de l’épidémie. "C’est donc le très grand nombre de dépistés positifs expliqué par l’extrême contagiosité du variant omicron qui a induit une forte tension hospitalière.Elle a été particulièrement importante et jusqu’au mois de février 2022 obligeant à déclencher le plan Blanc à l’échelle du département", ajoute Xavier Deparis.
Jusqu’à 113 lits de réanimation et 180 lits de médecine dédiés covid on été ouverts au CHU et au CHOR pour faire face à l’afflux de patients. Cette tension s’est traduite par des retards de prise en charge chirurgicale et médicale de patients non covid. Si tout a été fait pour tenir compte de ces impacts dans la conduite de la crise, encore une fois, malheureusement, des reports chirurgicaux et médicaux ont eu lieu.
25 personnes sont hospitalisées en service de réanimation contre 64 à la fin du mois de janvier. 40 patients hospitalisés en médecine contre 158 à la fin du mois de janvier. Le plan Blanc a été levé et le nombre de lits en réanimation et de médecine ouverts au CHU et au CHOR a été ramené respectivement à 84 et 56.
A ce jour, l’activité chirurgicale et médicale a répit, en particulier au profit des patients dont la prise en charge avait été reportée
"Dans les semaines qui viennent, il ne faut surtout pas croire que l’épidémie est derrière nous.Un relâchement total aurait pour conséquence possible une reprise épidémique. Je renouvelle donc un message de vigilance pour le respect des mesures barrières durant les loisirs comme au travail tant qu’elles seront jugées nécessaires.
Il faut egalement limiter les évènements festifs et familliaux qui sont une des grandes causes de contamination actuellement, car les mesures barrières n’y sont quasiment jamais respectées", conclut le préfet, Jacques Billant.