Présidente de l’Union régionale des médecins libéraux de La Réunion, Christine Kowalczyk fait le point sur la situation du coronavirus à La Réunion.
Pour faire le point sur l’épidémie de coronavirus à La Réunion, Christine Kowalczyk, présidente de l’Union régionale des médecins libéraux de La Réunion (URMLR) est sur le plateau d’Antenne Réunion.
Avec un nouveau record de cas enregistrés hier, 51 cas, le seuil d’alerte est franchi.
"Il est clairement franchi car en plus c’est en train de se diffuser partout et il n’y a pas que des clusters. Il y a des cas qui sont dans des familles et les médecins signalent régulièrement qu’ils ont aussi des cas."
"L’épidémie est partie sur l’île et que maintenant elle circule . Nous maintenons la demande de test à J+7 car il ne faut pas non plus que ça reflambe. Il faut travailler sur comment contenir cette épidémie."
"Pour le moment cette augmentation du nombre de cas n’a pas trop d’incidence sur la tension hospitalière, mais une évolution n’est pas à exclure dans les jours à venir", explique la présidente de l’URMLR.
"Il commence à y avoir une incidence. Le réel souci c’est que le nombre de lits de réanimation va devoir être augmenter, donc il faudra en libérer. Il va avoir des priorités dans les actes opératoires, certains patients vont être décalés. Le message à faire passer et de ne pas aller voir votre médecin traitant si vous avez des signes de la Covid sans lui téléphoner avant et surtout éviter le contact avec les autres personnes."
Pour la professionnelle de santé, un cas positif dans une école ne doit pas forcement entraîner la fermeture de l’établissement.
"Il faut analyser cas par cas, les enfants sont peu contaminants. Il n’est pas normal que dans certaines écoles, il n’y ait pas de gel hydro-alcoolique."
"Il ne faut pas diaboliser cette maladie et limiter l’épidémie, elle reste pour beaucoup de gens bénignes. Il faut axer la prévention sur les personnes vulnérables. On va bientôt arriver au seuil critique qui est de 50 pour 100 000 habitants.
Pour Christine Kowalczyk, "il faut privilégier l’auto-confinement."