Présidente de l’Union régionale des médecins libéraux de La Réunion, Christine Kowalczyk était l’invité du 19h d’Antenne Réunion.
Le taux de reproduction de la Covid-19 repart à la hausse dans de nombreuses régions de France. Selon la carte publiée par le ministère de la Santé, l’indicateur épidémiologique a bondi ces dernières semaines à La Réunion avec un taux à 2,26.
Selon les données publiés par Santé Publique France, La Réunion est en rouge concernant un indicateur, celui du "R0". Il ne faut pas pour autant s’alarmer.
"Il faut rester prudent. Ce marqueur a été noté par rapport au nombre de gens infectés or c’étaient des cas intra-familiaux. Beaucoup de gens dans cette famille ont été infectés, ce qui a explosé le nombre de cas. Il faut relativiser par rapport au nombre de cas qu’il y a eu à La Réunion. Il y en a, mais pas de manière spectaculaire. On ne parle pas de circulation du virus mais il ne faut pas oublier les gestes barrières car le virus est présent sur l’île", rappelle Christine Kowalczyk.
Concernant cet indicateur "R0", Mayotte est en vert. Pourtant l’île se trouve encore en état d’urgence sanitaire avec plus d’une trentaine de cas confirmés en une journée jeudi. La situation est moins grave chez nous, et nous sommes en rouge.
"Il y a eu des erreurs de calcul car à Mayotte il manque des éléments. Mayotte est clairement en rouge."
Dès samedi, toutes les personnes souhaitant se déplacer vers un département d’Outre-mer devront présenter un test négatif au coronavirus, effectué dans les 72 heures précédant le vol. Un moyen pour éviter une propagation du virus sur l’île.
"C’est primordial, même si ça va être contraignant, l’île est toujours à 11 000 kilomètres. Si on a des gens en réanimation à La Réunion on ne pourra pas assumer", analyse la présidente de l’Union régionale des médecins libéraux de La Réunion (URMLR).
Il n’y a pas eu de cas positif sur les 150 personnes testées lors des tests de dépistage massif à Saint-Louis ce mercredi.
"Ce n’est pas étonnant mais je suis plus inquiète concernant les gens au contact des publics : les serveurs au restaurant... Avec cette petite épidémie qui commence, je trouve que dans les grandes surfaces, il n’y a pas assez de port de masque. Il ne faut pas attendre que ça soit obligatoire pour porter un masque."
