En semaine 16, 3 245 cas confirmés signalés contre 5 542 en S15. L’épidémie de chikungunya est toujours active sur tout le territoire. Malgré une légère tendance à la baisse en semaine 17 de certains indicateurs, notamment des passages aux urgences, l’activité pour chikungunya se maintient à un niveau très élevé. Depuis le début de l’année, 9 décès sont survenus, vingt autres décès sont actuellement en cours d’investigation, dont un décès néonatal.
Consultations pour clinique évocatrice de chikungunya en médecine de ville
Maintien à un niveau très élevé de l’activité pour chikungunya en médecine de ville.
En médecine de ville, l’activité du réseau de médecins sentinelle pour motif chikungunya représente 21% de l’activité totale en semaine 17.
Rapporté à l’échelle de l’île, on estime :
Diminution du nombre de passages aux urgences pour motif chikungunya en S17 par rapport à la S16.
Depuis le début de l’année, 2 139 passages pour ce motif ont été recensés dans les 4 hôpitaux de l’île. En S17, 332 passages (dont 70 hospitalisations) ont été identifiés contre 389 (dont 80 hospitalisations) en S16, soit une baisse de 15%. Le taux d’hospitalisation était stable entre la S16 et la S17 et se situait à 21%. Concernant la part d’activité aux urgence pour motif chikungunya dans les services d’urgences de l’île, elle était en baisse soit de 7,5 % en S17 et de 8,5% en S16.
Parmi l’ensemble des 2 139 passages pour motif chikungunya enregistrés depuis le début de l’année :
En S17, le nombre de passages diminuait, qu’il s’agisse des passages adultes (de 207 en S16 à 183 en S17, soit -12%) ou des passages pédiatriques (de 182 en S16 à 145 en S17, soit -18%).
En S17, la part des passages pédiatriques sur l’ensemble des passages pour chikungunya était de 45%, avec un taux d’hospitalisation de 15%. Concernant les 55% de passages chez les 18 ans et plus cette part d’hospitalisation se situait à 26%.
Une vulnérabilité différenciée face au risque d’hospitalisation
Le nombre de cas hospitalisés >24h pour chikungunya signalés à Santé publique France à ce jour est de 302. Pour 270 d’entre eux le chikungunya était le motif d’admission, soit 89%. Pour les autres cas, le diagnostic a été confirmé au cours de l’hospitalisation de manière fortuite. Parmi ces cas :
Cas graves (défaillance d’au moins un organe) signalés à SpF par les cliniciens sur la base du volontariat
Cas graves principalement chez les plus de 65 ans et les nourrissons de moins de 3 mois A noter que les données hospitalières ne sont pas consolidées, liées à la charge de travail intra-hospitalière et au délai de transmission qui en découle.
A ce jour, 57 cas graves (c’est-à-dire ayant présenté au moins une défaillance d’organe) ont été signalés.
Il s’agissait de 33 adultes de plus de 65 ans et comorbides, 3 personnes de moins de 65 ans et présentant des comorbidités et 21 nourrissons de moins de 3 mois.