Laurent Bien, directeur de l’Établissement public de santé mentale de La Réunion est l’invité du JT d’Antenne Réunion.
L’Agence régionale de Santé s’est penchée sur les circonstances qui ont mené à la mort d’un patient à l’EPSMR. Laurent Bien, le directeur de cet établissement réagit aux conclusions de l’enquête.
Après les conclusions de l’enquête, Laurent Bien "souhaite rester discret parce que ce rapport est confidentiel mais c’était important d’avoir ce moment d’échange pour entendre les proches auxquels je voudrais renouveler toutes nos pensées et leur dire que nous sommes dans une démarche d’accompagnement, de médiation."
Pour Laurent Bien, retrouver un patient décédé au sein de l’établissement ce n’est pas normal : "C’est pour ça que nous allons prendre un certain nombre de mesures. L’objet ce n’est pas de se dédouaner de nos responsabilités. La plupart des recherches avaient été, dans un premier temps, orientées vers l’extérieur du site et c’est la malheureuse expérience que nous avons tirée de cette situation c’est qu’il faut que nous organisions des recherches beaucoup plus denses sur le site."
Laurent Bien rappelle qu’au sein de l’EPSMR, "tous les mois ce sont plus de 300 patients qui sont pris en charge, c’est 70 000 journées d’hospitalisations, c’est plusieurs milliers de patients qui sont reçus dans les centres médicaux psychologiques." Pour lui, "c’est très important et d’autant plus important de gérer avec sérieux ce type de problème et de drame. Parce qu’il reste, dieu merci, relativement unique, et cela ne doit pas nous dédouaner."
Concernant la surcharge de travail évoquée à l’EPSMR, le directeur de l’établissement reconnaît que c’est "un exercice délicat et sans utiliser langue de bois, sur la situation particulière, je ne peux pas dire autre chose qu’il y a une vigilance supplémentaire à avoir dans le cadre de la prise en charge des patients. Maintenant, il est établi qu’à La Réunion, nous sommes un tiers en deçà des standards nationaux, donc il reste un véritable effort à faire en matière de santé mentale à La Réunion."