À la veille de la réunion du Comité interministériel qui va sceller le sort des hôpitaux de l’île, une trentaine de chefs de service et de chefs de Pôle du CHU menacent de démissionner.
"Les membres médecins du syndicat FAFPHR et certains médecins non syndiqués exerçant au CHU de la Réunion, entendent protester contre l’absence totale de concertation entre la direction et le corps médical dans la construction du plan de retour à l’équilibre qui sera présenté demain au COPERMO.
Ils entendent également que le vote clair de la CME (Commission médicale d’établissement) CONTRE les mesures choisies par la direction pour le COPERMO, soit reconnu comme tel et non transformé en un vote « d’ abstention bienveillante » . Par 15 voix contre, et 4 voix pour (avec 19 abstentions), et au regard du règlement intérieur de la CME, il s’agit bien d’un vote contre. L’interprétation dans un sens ou un autre, de l’abstention n’a aucune valeur.
Afin de ne pas pénaliser les patients et de pouvoir continuer l’activité de soins, il a été choisi que les chefs de pôles, et chefs de service, représentants l’ensemble des médecins, proposent la démission de leurs fonctions administratives, en geste de protestation.
A ce jour, nous avons déjà enregistré 34 démissions fermes qui vont être transmises au Directeur général du CHU et au directeur général de l’ARS et à la ministre de la santé. D’autres démissions sont à venir, tous les chefs de service n’ayant pu être contactés.
Non, la majorité de la communauté médicale, n’adhère pas aux propositions contenues dans le COPERMO et a voté contre à la CME. Elle demande cependant, bien évidemment, que l’Etat puisse accorder la somme de 50 millions d’euros d’aide à la construction du bâtiment central de ST PIERRE indispensable au bien-être des patients, des soignants et à la réalisation d’une médecine de qualité.
La communauté médicale, consciente de la situation financière périlleuse du CHU est prête à travailler à des mesures d’économie, à hauteur de ce qui est demandé par l’Etat, mais souhaite impérativement qu’il s’agisse de mesures ayant une cohérence de soins, ne mettant pas en jeu la qualité de ceux-ci, et permettant d’accroître l’activité."