L’association qui s’occupait de transporter des personnes porteuses de handicap ne pourrait plus assurer sa mission à cause d’une baisse de dotations.
Le groupement pour l’insertion des personnes handicapées (GIHP) de La Réunion est une association autonome financée par les communes, l’Etat et le Conseil départemental. La structure est depuis fermée.
Les raisons avancées seraient la baisse des dotations perçues. Le Conseil départemental assure que cette diminution a été opérée il y a 3 ans et que sa contribution année est passée de 500 000 à 160 000 euros.
Fabrice et Nicolas sont tous les deux mal-voyants. Ils ont appris en ce début d’année que la structure qui les véhiculent sur leur lieu de travail arrête ses prestations.
"C’est du non-respect, du mépris, comme d’habitude. Nou lé vraiment en colère parce qu’à 15 jours, il est impossible de trouver une solution. D’autant plus qu’on a même pas reçu une lettre en disant que c’était fini à telle date. On passe un contrat avec zot tout le temps", explique Nicolas M’Tima, salarié de la DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt bénéficiaire) et bénéficiaire du GIHP.
"C’est impossible pour moi de prendre les bus de ville dans la mesure où je suis très mal-voyant et que je ne vois pas les numéros de bus. Le premier arrêt de bus, il faut que je marche au minimum 5 minutes. Vous avez vu les obstacles, les voitures garées sur les trottoirs. C’est vraiment pas évident", déplore Fabrice Bègue, salarié de l’Inspection du Travail et bénéficiaire du GIHP.
Ces travailleurs demandent à ce qu’une solution soit trouvée pour qu’ils ne perdent pas leur emploi.