La circulation du virus de la dengue s’intensifie sur le département. La semaine dernière, 18 nouveaux cas ont été identifiés sur l’île. Depuis fin 2015, 100 cas autochtones de dengue ont été comptabilisés à La Réunion. Les équipes de Lutte Anti-Vectorielle de l’ARS Océan Indien sont fortement mobilisées dans les secteurs concernés.
En raison des nouveaux cas de dengue recensés sur la commune de Saint-Louis, les équipes de l’ARS-OI (Agence Régionale de la Santé - Océan Indien) sont mobilisées sur le terrain.
Les équipes doivent passer de maison en maison afin d’apporter des messages de prévention mais aussi, pour démoustiquer les jardins. Ayant peur du virus, les riverains affichent leur satisfaction suite à ces actions. Les agents communaux doivent également arpenter les rues de la commune de Saint-Louis afin d’informer les habitants.
Deux traitements de nuit programmés sur la commune de Saint-Louis
Dans les quartiers de Bois de Nèfles Coco et de Roches Maigres, des traitements de nuit sont prévus : une première opération durant la nuit du dimanche 24 avril au lundi 25 avril et une seconde, durant la nuit du mercredi 27 au 28 avril. Les habitants sont donc invités à rentrer leurs animaux domestiques et rester à l’intérieur de leur domicile, à partir de minuit.
Une fois encore, la circulation du virus de la dengue s’intensifie sur l’île, principalement dans la commune de Saint-Louis.
Des cas de dengue continuent également d’être identifiés à Saint-Leu, Saint-Joseph, Le Tampon et Saint-Pierre.
Au total, 100 cas autochtones ont été identifiés depuis la mise en évidence d’une circulation virale sur l’île fin 2015. Les conditions actuelles étant particulièrement propices au vecteur, la circulation virale pourrait continuer à s’intensifier dans les semaines à venir.
L’ARS OI maintient le niveau 2A du dispositif ORSEC de lutte contre la dengue et le chikungunya : « Identification d’une circulation virale modérée autochtone - apparition d’un ou plusieurs regroupements de cas ou de plusieurs cas sporadiques. »
Actions menées par l’ARS OI
Les équipes de Lutte Anti-Vectorielle de l’ARS Océan Indien sont actuellement fortement mobilisées dans l’ensemble des secteurs concernés. Les interventions ont pour objectif de freiner la circulation du virus en :
• recherchant autour des cas d’autres personnes susceptibles d’avoir été contaminées,
• éliminant ou traitant toutes les situations favorables au développement des moustiques,
• procédant à des opérations de traitement insecticide de jour et de nuit,
• informant la population sur les risques de transmission du virus et les gestes de prévention à mettre en œuvre pour s’en prémunir.
Les communes et intercommunalités concernées participent activement aux actions de lutte anti-vectorielle aux côtés de l’ARS OI, notamment en organisant des opérations de lutte contre la prolifération de moustiques (ramassages de déchets encombrants et de pneus, nettoyage de ravines, …), et en informant et en sensibilisant la population.
Une mobilisation collective indispensable
Actuellement, les conditions météorologiques (chaleur et fortes pluies) sont particulièrement propices au développement des moustiques, vecteurs de la dengue. L’apparition de plusieurs foyers de circulation du virus dans l’île représente une situation à risque, qui nécessite une mobilisation de tous pour éviter tout démarrage d’une situation épidémique.
Des gestes simples à adopter
Le moustique tigre ou Aedes albopictus, pond dans de petites collections d’eau stagnante, souvent créées par l’Homme autour de son habitation.
Pour être pleinement efficaces, les actions menées par le service de lutte anti-vectorielle de l’ARS OI et de ses partenaires doivent être complétées par une participation active de l’ensemble de la population dans la mise en œuvre des mesures de prévention.
Ces recommandations s’appliquent plus particulièrement, aux habitants des communes concernées et surtout ceux vivant dans les quartiers où le virus circule actuellement :
• Eliminer les gîtes larvaires dans son environnement (vider les soucoupes, vérifier l’écoulement des gouttières, respecter les jours de collecte des déchets, vider les petits récipients, …),
• Se protéger des piqûres de moustiques (utilisation de répulsifs, port de vêtements longs), y compris quand on est malade pour ne pas contaminer son entourage.
• Consulter rapidement un médecin, en cas d’apparition de fièvre, éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées …
Cette lutte collective est le moyen le plus efficace pour limiter les risques de propagation de la dengue au sein de la population rappelle l’ARS-OI.