François Chieze : "Entre la lutte vectorielle et son état clinique, la circulation du Zika est totalement improbable"

Le premier cas de Zika à La Réunion est un cas importé selon l’Agence régionale de santé de l’océan Indien (ARS OI). Il s’agirait d’un voyageur de retour de Martinique, qui est depuis reparti. Le docteur François Chieze explique les raisons qui ont conduit à attendre avant de communiquer sur cette nouvelle.

"Toutes les mesures nécessaires ont été prises"
"Le principe c’était d’avoir d’abord le diagnostic, qui a été rapide, et aussi en raison de la confidentialité pour la personne. Je pense qu’il n’y avait pas, comme votre journaliste l’a précisé, de risque particulier. Il a été mis dans une situation de confinement. Toutes les mesures nécessaires ont été prises. La lutte anti-vectorielle est intervenue tout autour de son lieu de séjour. Et toujours dans l’esprit protection de confidentialité, il nous a paru nécessaire d’informer, mais au moment de son départ."

Le directeur de la Veille et Sécurité Sanitaire de l’ARS de donner davantage de détails sur le porteur de ce premier cas importé de Zika à La Réunion. "Il s’agit d’un homme qui avait séjourné il y a de cela une dizaine de jours à la Martinique, et qui était venu sur notre île. Lorsqu’il est arrivé à La Réunion, il a présenté samedi des symptômes qui sont apparus tout de suite. Le médecin qu’il a appelé a immédiatement pris les mesures pour qu’il soit en charge au CHU."

Même s’il a séjourné beaucoup moins longtemps que prévu à La Réunion, la question de savoir s’il a pu être piqué par un moustique se pose.

"Il y a très très peu de chance qu’il ait pu être piqué par un moustique quel qu’il soit, car la circulation du virus dans son sang a probablement été extrêmement faible. Entre la lutte vectorielle et son état clinique, la circulation du Zika est totalement improbable."

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Dr François Chieze, directeur de la Veille et Sécurité Sanitaire de l’ARS, dans la vidéo ci-jointe.