Hier soir, l’organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié d’"urgence de santé publique de portée mondiale" l’épidémie du virus Zika. Le Brésil déconseille également aux femmes enceintes de venir aux JO car ce virus est soupçonné de causer des malformations congénitales. Quelles sont les mesures mises en place à La Réunion ?
Lors d’une réunion d’urgence qui s’est déroulée le lundi 1er février, l’OMS a jugé "qu’un lien entre ce virus transmis par un moustique et une explosion en Amérique du Sud du nombre de cas de microcéphalie, malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et un cerveau anormalement petits, était "fortement suspecté, bien que non prouvé scientifiquement"".
La menace du virus Zika prise au sérieux à La Réunion
Sur le département, la menace de virus est pris au sérieux. Interrogés ce matin, plusieurs Réunionnais affirment qu’ils prennent les précautions nécessaires pour se protéger des piqûres de moustiques. D’autres estiment qu’il n’y a de raison de s’alarmer.
Selon le docteur Mamias, il est impossible à l’heure actuelle de prouver que le virus du Zika n’est pas présent à La Réunion car 80% des personnes contaminées sont des "porteurs sains" qui ne développent aucun symptômes, difficile donc de les détecter.
"C’est une urgence mondiale mais ce ce n’est pas une maladie dangereuse en soi. (...) Quelques fois, il n’y a même pas de symptômes et ce sont ces porteurs sains qui sont dangereux donc il faut évidement appeler la population à la plus grande prudence, au nettoyage des cours (...). Car si on n’a plus de moustiques, évidement, la maladie ne fait plus peur" explique clairement le docteur Mamias.
Après la crise du chik, La Réunion serait prête à faire face à une nouvelle épidémie, selon le docteur Mamias.
De son côté, l’OMS a averti la semaine dernière que le virus se propageait "de manière explosive" dans la région des Amériques, avec 3 à 4 millions de cas attendus en 2016.
Le Zika est également soupçonné d’être lié au syndrome neurologique de Guillain-Barré (SGB).
Pour rappel : "comme la dengue et le chikungunya, le Zika, qui tire son nom d’une forêt en Ouganda où il a été repéré pour la première fois en 1947, se transmet par une piqûre de moustique du genre Aedes, A. aegypti ou A. albopictus (moustique tigre)".