homosexuels et hétérosexuels doivent désormais répondre aux mêmes critères pour donner leur plasma… Mais quand il s’agit de donner son sang, les personnes homosexuelles doivent respecter une abstinence d’un an. Cette condition déçoit fortement les futurs donneurs.
"C’est une décision qui ne sert pas à grand chose, un peu inefficace. Le but étant de rester au milieu du chemin. On ne va pas prendre la décision, en l’occurrence, d’ouvrir ce droit. On va juste laisser la possibilité de le faire , mais il y a des contraintes. Et elles ne sont pas les bienvenues. On reste dans une discrimination et une forme d’intolérance à ce sujet-là", déplore Stéphane Ducamp, l’un des représentants de l’association OriZon.
Depuis 1983 et jusqu’à maintenant, la transmission de sang était considérée comme davantage risquée chez les homosexuels.
Les formulaires d’entretien préalables au don seront adaptés et continueront à se baser sur la confiance avec le donneur. La sécurité doit rester maximale avec ces nouveaux futurs dons, d’où le délai d’un an.
"Il faut dix à douze jours pour que nos tests, les plus performants soient-ils, puissent détecter ce virus. C’est une fenêtre où un donneur pourrait donner son sang avec un virus dans son sang, indétectable", expliquait sur le plateau d’Antenne Réunion le docteur Hervé Renard, directeur de l’Établissement français du don de sang (EFS) – Réunion.
Chaque jour, l’antenne réunionnaise de l’Établissement français du sang a besoin de 100 donneurs afin de répondre aux besoin des hôpitaux de la Réunion et de Mayotte. Cette ouverture du public donneur pourrait augmenter le nombre de dons.