Réagissant aux différentes mesures du plan de rigueur annoncé par le premier ministre François Fillon, le Parti Communiste Réunionnais (PCR), dans son rôle logique d’opposition, a vivement critiqué les choix faits par le chef de l’Etat et son gouvernement.
Dans une allocution télévisée, le premier ministre François Fillon a annoncé les détails du nouveau plan de rigueur élaboré par le gouvernement ce lundi. Gel à 1% de la revalorisation des prestations sociales en 2012, relèvement du taux de la TVA à 7% ou encore réduction des niches fiscales... l’Etat a déployé l’artillerie lourde avec l’objectif de réduire de 100 milliards d’euros et de parvenir à un déficit 0 en 2016.
Le PCR n’a pas tardé à s’exprimer aux différentes mesures prévues par le gouvernement. Mettant en exergue la suppression du bouclier fiscal ou encore l’augmentation du salaire annuel de Nicolas Sarkozy en 2007, le PCR estime que le "plan d’extrême rigueur voté en 2010" s’est soldé par un "échec avec l’aggravation du déficit public". "Les propositions annoncées ce jour, interviennent donc à peine deux mois après le vote de ce plan. La population va encore souffrir. À La Réunion, où l’économie est en récession et où 50% de la population vit sous le seuil de pauvreté, aucun espoir de redressement n’est permis.", a déclaré le PCR très pessimiste.
Le parti historique de Paul Vergès commente également le gel des salaires des ministres et des membres du gouvernement, qualifiant cette annonce "du sommet du ridicule". "Le sommet du ridicule est atteint quand Sarkozy et les siens parlent de gel de leurs revenus quand on sait que le chef de l’État a fait plus que doubler son salaire dès son arrivée au pouvoir. Car d’un autre côté, ils vont ponctionner plus de 7 milliards supplémentaires dans la poche des Français.".
Sarkozy et l’UMP se moquent du monde
"En 2007, quand ils arrivent au pouvoir, le déficit public annuel de la France est de 3,2% du PIB seulement. Ils profitent pour s’octroyer des cadeaux. Par exemple, ils accordent aux riches un bouclier fiscal de 14 milliards. Le salaire annuel de Sarkozy passe de 101.000 à 240.000 euros.
En 2009, le déficit passe à 7,8% du PIB. La France est sermonnée par l’Europe qui exige un retour du déficit sous la barre des 3% du PIB afin de respecter les critères européens de cohésion.
En 2010, ils font voter un plan d’extrême rigueur qui prévoit une réduction des dépenses publiques de 100 milliards sur la période 2010-2013. Mais, dès la première année d’application de ce plan, c’est un échec. Le déficit continue de s’aggraver. Le gouvernement est obligé de voter de nouvelles mesures. Notamment, le 24 août dernier, avec le paquet de 20 milliards supplémentaires.
Les propositions annoncées ce jour, interviennent donc à peine deux mois après le vote de ce plan. La population va encore souffrir. À La Réunion, où l’économie est en récession et où 50% de la population vit sous le seuil de pauvreté, aucun espoir de redressement n’est permis.
Le sommet du ridicule est atteint quand Sarkozy et les siens parlent de gel de leurs revenus quand on sait que le chef de l’État a fait plus que doubler son salaire dès son arrivée au pouvoir. Car d’un autre côté, ils vont ponctionner plus de 7 milliards supplémentaires dans la poche des Français.
Le Parti communiste réunionnais dénonce ce nouveau coup porté à la population et appelle à la mobilisation pour changer ce gouvernement dans six mois !"