Le député-maire de Saint-Leu s’inquiète quant à la mise en place et le financement de la réforme sur les rythmes scolaires. Il souhaite "repousser le calendrier de ce projet afin de permettre un véritable travail de fond".
Hier, les enseignants du premier degré ont mené se sont mobilisés dans le cadre d’une grève nationale orchestrée contre le projet de réforme des rythmes scolaires présenté en janvier dernier, par Vincent Peillon, Ministre de l’Education nationale.
Selon Thierry Robert, la crainte réside dans le fait que ce ce projet puisse avoir l’effet inverse que ce qu’il propose, à savoir : "l’augmentation des inégalités sociales et territoriales". Par voie de communiqué, le député-maire de Saint-Leu fait part de son inquiétude. Pour lui, "le gouvernement a beau avoir proposé une aide de 50€ par élève (et même de 90€ dans les zones en difficulté) aux communes qui passeront à la semaine de 4,5 jours dès la rentrée 2013, rien n’a encore été dit sur la pérennisation de cette aide".
Communiqué de Thierry Robert portant sur les rythmes scolaires :
"Comment ne pas s’alerter sur la mise en place de cette réforme sur les rythmes scolaires qui implique que les communes aient les moyens financiers pour proposer une ingénierie éducative appropriée ? Les communes seront chargées de proposer des activités sportives et artistiques, avec la logistique qui va avec. De nombreuses communes en difficulté financière ne pourront malheureusement proposer que de la garderie scolaire aux élèves. Ainsi, ce projet de loi ne garantit absolument pas que tous les élèves puissent bénéficier d’activités périscolaires gratuites.
Thierry Robert attire donc l’attention du gouvernement sur le financement de ce projet, qui risque fortement de retomber sur les communes ou les parents d’élèves, qui n’ont d’ailleurs pas été consultés en amont.
A l’heure où l’on demande aux collectivités de faire des économies, et où l’on augmente toujours plus les impôts des contribuables, ce projet risque de s’avérer hypocrite en demandant toujours plus d’efforts aux mêmes personnes.
La refondation de l’école est nécessaire, surtout à La Réunion où l’on compte plus de 100 000 personnes touchées par l’illettrisme. La tâche est importante et ne peut donc être traitée à la va-vite et sans consultation des principaux acteurs. Pour Thierry Robert, il faut repousser le calendrier de ce projet afin de permettre un véritable travail de fond