Dans l’affaire qui oppose l’ancien Maire de Saint-Denis René-Paul Victoria à Roland Nativel, un employé de la CINOR, la Justice a penché ce vendredi du côté de l’élu UMP en jugeant "irrecevable" la constitution en partie civile de son adversaire.
"J’ai toujours été dans le même état d’esprit depuis le début de cette affaire. J’ai fait confiance à la Justice et elle m’a donné raison." Alors qu’il comparaissait ce vendredi matin pour une affaire de licenciement abusif, René-Paul Victoria s’est dit confiant quant à l’issue de ce procès : " Nous avons fait droit à la notion d’irrecevabilité. Mon avocat a bien démontré que l’affaire déjà jugée en civil, ne pouvait plus être jugée en correctionnelle."
" Le tribunal a en effet estimé que la constitution en partie civile de Roland Nativel n’était pas recevable", ainsi que l’indiquait ce matin l’avocat de René-Paul Victoria, Maître Robert Chicaud.
L’ancien Maire de Saint-Denis était convoqué ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour s’expliquer sur un dossier de licenciement abusif. Roland Nativel, frère d’un opposant PS du chef-lieu avait saisi la Justice en 2002, estimant avoir été victime d’une discrimination politique. Employé à la Cinor, Roland Nativel avait été licencié par le Maire et directeur de la CINOR de l’époque. Il conteste toujours la perte de son poste aux services intérieurs et au parc automobile de la CINOR.
A l’issue de l’audience, René-Paul Victoria s’est dit "un peu agacé dans la mesure où cette affaire remonte à plusieurs années". L’élu UMP affichait cependant sa satisfaction devant la décision prise par le tribunal. Sans partie civile, le dossier sera de toute évidence plus facile à défendre pour l’avocat de René-Paul Victoria.
Roland Nativel n’a pas indiqué son intention de faire appel. S’il devait utiliser ce recours, la procédure serait encore rallongée. Dans l’autre cas, le procès aura bien lieu sans partie civile et à une date qui n’a pas encore été précisée.