Jean-Luc Mélenchon est arrivé à La Réunion ce jeudi 24 février pour une période de 4 jours. Le candidat de la France Insoumise doit rencontrer des élus locaux, notamment la présidente de la Région Réunion, Huguette Bello, vendredi. Il est l’invité du 19 h avec Antoine Hassler pour parler de différents sujets, notamment la nouvelle route du littoral, la continuité territoriale ou encore la situation en Ukraine.
"C’est un tournant de l’histoire. J’ai toujours su que les Russes n’accepteraient jamais ce qu’ils considèrent comme un encerclement par l’OTAN. Ils ont décidé de rentrer militairement en Ukraine. C’est fini. Quelles que soient les raisons pour lesquelles ils le font, nous ne pouvons pas l’accepter."
"Non seulement il faut le conserver. Mais pour ma part, je propose d’étendre le système réunionnais à l’ensemble du territoire de l’Hexagone. Les prix sont bloqués. On a eu l’intelligence d’y associer les citoyens pour décider des prix qui sont bloqués. La méthode est bonne. C’est comme ça qu’il faut faire. Il faut bloquer les prix. La situation est insupportable. Ça sent la spéculation à plein nez."
"C’est une opération qui ne convient pas apparemment. Si pour régler un déséquilibre, on en crée un nouveau qui fiche la pagaille dans la distribution et ruine les personnes qui s’en occupent, c’est une idée aussi néfaste que celle de M. Leclerc lorsqu’il a décidé de baisser le prix de la baguette à 29 cts sur l’ensemble du territoire, c’est-à-dire mettre en danger des milliers de boulangers. Contrairement à ce qui se dit depuis plus de 30 ans, c’est le marché qui est facteur de chaos."
"J’espère que c’est un dossier qui est bouclé. Parce qu’à la fin, on finit par être ridicule aux yeux du monde. Lorsque le projet a été initié, j’étais contre. Il y avait des raisons écologiques, notamment. Mais maintenant que c’est là, on ne va pas se braquer. Maintenant, c’est le monde entier qui va se dire qu’est-ce que c’est que cette histoire, les Français construisent une route dans la mer et ils ne la finissent pas. C4est à l’État de prendre en charge. Le viaduc de Millau, ce n’est pas la Région ni le Département qui ont payé. C’est donc à l’État de prendre en charge. Une décision stupide a été prise. On l’assume. On y fait face. On ne peut pas mettre ça sur le dos des Réunionnais."
"Le territoire doit arriver à son autonomie énergétique et alimentaire. Tout le monde a compris que les grandes voies maritimes pouvaient être coupées à tout moment, soit par les dérèglements climatiques, soit par les guerres, soit par les maladies."
"Ce SMIC, oui, sera le même qu’en métropole. Les gens sont tellement pauvres qu’ils ne placent pas leur argent en actions. Ils se mettent à consommer. Ça entretient la production. Et les gens mangeront mieux, car à La Réunion, comme ailleurs, on a un problème de l’aide alimentaire, de la difficulté à se nourrir, de vivre dans de bons habitats, d’avoir de l’eau chaude..."
"La continuité territoriale est l’affaire de tous les Français. Jusqu’à présent, c’était acquitté par la région et par l’État. La Région a tout sur le dos, alors je trouve normal que ça soit l’État qui vienne à la rescousse et qu’on tienne en compte les réalités. Il y a des gens qui n’ont pas pu revenir depuis des années. On peut demander à Air France peut-être d’organiser un certain nombre de vols, bien sûr, qui seront payants, mais qui sont aidés par l’État. On peut quand même demander ça à Air France."