Dans un courrier adressé au Président de la République Nicolas Sarkozy, le Sénateur Paul Vergès évoque "la gravité et l’urgence" de la situation à Mayotte. Pour le fondateur du PCR, " le gouvernement n’a pas su apporter les réponses à la hauteur des problèmes posés" et "provoqué l’augmentation du mécontentement" en ayant recours à la force. Paul Vergès demande à Nicolas Sarkozy de prendre une série de mesures afin de ramener le calme dans le 101ème département.
Sur le plateau de l’émission Face à Linfo, le Sénateur élu Paul Vergès avait assuré qu’il s’adresserait directement à l’Elysée et s’exprimerait sur la crise sociale à Mayotte. Dans un courrier datant du 22 octobre, le fondateur du Parti Communiste Réunionnais a appelé les Président français à adopter "des mesures de grande ampleur pour apporter une réponse concrète aux difficultés d’une population pauvre confrontée dans sa vie quotidienne au niveau excessif des prix" :
- versement de 50% du RSA dès janvier 2012 au lieu des 25% prévus ;
- diminution significative des prix du gaz et des carburants ;
- instauration d’une prime pour les travailleurs pauvres ;
- mise à plat du système des rémunérations dans le secteur public.
Dans cette lettre, Paul Vergès revient aussi sur deux événements tragiques qui ont marqué les manifestations à Mayotte : l’hospitalisation du jeune Nassuir Oili, qui a perdu son oeil droit après avoir été blessé par un tir de flash ball et le décès de Ali El Anziz mercredi, en marge des manifestations survenues à Mamoudzou.
Pour Paul Vergès, il s’agit de trouver au plus vite une issue à cette situation "grave et urgente". Le Sénateur PCR condamne par ailleurs l’usage de la force qui a provoqué "l’augmentation du mécontentement populaire et la poursuite d’une mobilisation qui rassemble chaque jour 5000 à 10 000 Mahorais".