La fusion entre le PS et l’Alliance a capoté au dernier moment.Pendant plusieurs jours, les tractations entre Paul Vergès et Michel Vergoz se sont déroulées dans un climat de méfiance.
Après des heures de discussion, les deux hommes étaient finalement arrivés à un pseudo arrangement qui a fini par voler en éclats. Les deux têtes de listes se rejettent mutuellement la faute de cet échec :
-D’abord Paul Vergès qui affirme qu’il avait réglé le point principal du désaccord : à savoir, la fusion avec TAK. Celui-ci se serait engagé par écrit à retirer sa présence de la liste de l’Alliance en cas de désapprobation du PS. Concernant les projets du tram train et de la maison des civilisations, le Président sortant était prêt à revoir les modalités.
Malgré toutes ces garanties, le parti socialiste a refusé au dernier moment de s’allier à l’Alliance
-Michel Vergoz affirme que les engagements avancés par Paul Vergès qui serait prêt à revoir sa copie concernant les grands projets ne sont pas suffisantes : « le tram train et la MCUR sont déjà trop avancés pour que l’on revoit ces projets. L’Alliance nous a fait état de multiples difficultés économiques rendant difficile voire impossible un engagement politique volontariste du conseil régional".
Concernant les négociations avec André Thien Ah Koon, « il était impensable de voir un attelage aussi étrange pour le second tour. Il n’a jamais fait partie des forces de progrès ». Le retrait volontaire d’André Thien Ah Koon n’a pas suffit à convaincre le chef de file du PS.
Les deux hommes ont décidé de partir divisés au second tour. Malgrè cette désunion des forces de gauche, ils sont confiants :
Paul Vergès : « c’est comme pour un marmaille l’école. Quand vous lui dites qu’il a le choix entre deux adversaires, il va spontanément choisir celui qui est le plus fort, celui qui est arrivé devant au premier tour… Non je n’ai pas peur de perdre ce dimanche. La peur est du côté de mes adversaires. Il faut voter utile et efficace ».
Pour Michel Vergoz, « nous avons des valeurs que nous nous devons de suivre. Il était pour nous inconcevable de nous allier à une personne qui n’a jamais été de gauche », martèle-t’il.
La gauche part donc divisée au scrutin de dimanche prochain. Maigre consolation pour les deux partis : la fusion à droite ne s’est pas totalement faite. Jean-paul Virapoullé n’a pas été invité à fusionner avec la liste de l’UMP. Au tour de l’ancien maire de Saint-André d’accuser Didier Robert de cette désunion…
NDLR : La vidéo ci-jointe laissent la parole aux Réunionnais présents ce matin sur le marché du Chaudron. Les débats fusaient entre les étales du marché et au coeur de toutes les conversations : les élections régionales 2010 et les changements politiques en cours.