A quelques heures d’une réunion cruciale portant sur le prix du carburant et la question brûlante de la vie chère à la préfecture, la Parti Communiste Réunionnais (PCR) a convié la presse afin d’exposer son plan d’urgence.
Paul Vergès estime que “les 53% de vie chère pour les fonctionnaires prouvent que la vie chère est bien réelle à la Réunion”.
Sans citer le nom du président de la Région - Didier Robert -, Paul Vergès a affirmé que les propositions de ce dernier formulées pour baisser les prix du carburant à hauteur de 5 centimes d’euros par litre sont irréalisables. “L’octroi de mer est un élément essentiel des investissement des collectivités locales. De quel droit le président du Conseil régional, qui est responsable de la distribution de l’octroi de mer, peut-il prendre cet argent aux communes ?”.
Quant aux émeutes qui secouent la Réunion, Paul Vergès a été clair : Les gens qui vont piller sont les victimes de la politique. Ils s’attaquent aux grandes surfaces car c’est un symbole du monopole de la consommation. En protégeant ces supermarchés, les forces de l’ordre protègent ce monopole”.
Présent lors de cette conférence de presse, Maurice Gironcel a tenu à insister sur le fait que “Ce n’’est pas en faisant venir des escadrons de gendarmerie de la métropole qu’on va pouvoir discuter et écouter les personnes en détresse. La répression n’est pas la solution”.
Les élus du PCR affirment que "l’urgence sociale commande des mesures immédiates". Dans cet esprit, le parti demande à l’Etat d’attribuer aux plus pauvres une prime de vie chère de 200 euros durant quatre mois, à partir du 1er mars. Le PCR estime que cette mesure s’impose "le temps de trouver des solutions".
Sur le long terme, le PCR souhaiterait "mettre en place des liaisons marchandes dans la zone" tout en spécifiant que les prix sont moins élevés dans les grandes surfaces sud-africaines. Pour les élus du Parti Communiste Réunionnais, “il ne faut pas rester dans ce système post-colonial” en faisant tout venir de métropole.
Enfin, Paul Vergès affirme que les membres du PCR attendent "avec impatience la venue des candidats à la présidentielle et notamment celle des deux candidats favoris”.