Invité sur le plateau du journal d’Antenne Réunion, le Président de la Région Réunion Didier Robert est revenu sur l’étape majeure actée dans le cadre du projet de la Nouvelle Route du Littoral. Une enveloppe de 219 millions d’euros a été débloquée afin de permettre la première phase des travaux. Sur la question brûlante des prix des carburants, Didier Robert a expliqué une nouvelle fois la décision de la Région de financer une grande partie de cette baisse. Le Président de la Région dit avoir voulu "ouvrir une période de sérénité" pour que les acteurs apportent des réponses sérieuses sur le problème de fond.
Cet éboulis et les difficultés rencontrées ce matin sur la route du Littoral par de nombreux automobilistes vous confortent dans votre projet, celui de la future Route du Littoral ?
Didier Robert : Je suis extrêmement soulagé qu’il n’y ait eu que des dégâts matériels, mais on voit bien le traumatisme que cela peut causer. Cette route, de manière incontestable, est une route qui doit être sécurisée et c’est tout l’intérêt du projet de la Nouvelle Route du Littoral. Je regrette qu’il y ait ces polémiques un peu stériles. Ceux qui étaient en exercice, avec Paul Vergès, pendant douze ans n’ont pas fait grand chose pour qu’on puisse faire en sorte que ce projet voie le jour. Depuis deux ans, avec toute notre équipe, nous avons tout mis en oeuvre pour que les procédures administratives puissent être réglées.
On peut dire qu’une étape importante s’est jouée avec le déblocage d’une première tranche de financement ?
Didier Robert : Juste avant cela, il y a d’abord eu un acte administratif fort. Celui de la Déclaration Publique. L’arrêté a été pris le 7 mars dernier et annoncé officiellement par le Préfet Michel Lalande. Il y a eu aussi le cadrage financier de cette opération, avec les accords de Matignon, et en fin d’année dernière, un emprunt de 500 millions d’euros. Hier encore, il y a eu l’engagement de l’Etat à hauteur de 219 millions d’euros pour la première phase des travaux.
Le cadrage administratif et financier de cette opération est connu. En deux ans, nous avons tout fait pour pouvoir démarrer très rapidement les travaux en 2013, comme je m’y suis engagé. C’est vrai qu’on aurait pu depuis très longtemps régler le problème de cette route.
La Nouvelle Route du Littoral va coûter beaucoup d’argent et le carburant va sans doute encore augmenter dans les années qui viennent. Cela ne vous fait pas regretter de promouvoir un projet autoroutier ?
Didier Robert : ce n’est pas un projet autoroutier puisqu’il y a des voies qui sont réservées aux transports en commun. Et parallèlement au programme lié à ce projet, il y a aussi le programme lié au Trans Eco Express, pour un maillage complet de l’ensemble du territoire. Dans les années qui viennent, nous aurons des solutions qui seront des solutions alternatives.
Pour assurer le gel des carburants jusqu’au 30 juin prochain, vous allez piocher dans le "reliquat" du fonds régional pour le développement et l’emploi, le FRDE, pourtant destiné à financer des investissements communaux et interrégionaux. N’est-ce pas contraire à l’esprit de ce FRDE ?
Didier Robert : les sommes qui vont être mobilisées durant ces trois mois datent de 2004. Et donc, depuis 2004, à la Région Réunion, de manière mécanique, il y a eu la reconduction d’une ligne d’écriture de 27 à 30 millions d’euros, avec une absence totale d’utilisation. Ce que je dis, c’est que nous devons pouvoir mobiliser cette somme avant que l’Etat ne fasse peut-être la demande d’un retour. C’est une somme qui peut être mobilisée à la demande des communes. Il n’y a eu manifestement aucune demande sérieuse formulée par les communes, entre 2004 et aujourd’hui.
Retrouvez dans la vidéo jointe, l’intégralité de l’intervention du Président de la Région Réunion Didier Robert.