Ce matin, la présidente du conseil général Nassimah Dindar est allée à la rencontre des agriculteurs du Sud. Objectifs affichés : trouver des moyens de diversification des cultures réunionnaises mais également, augmenter la consommation des produits locaux dans les Collectivités.
"Il y a des marges de manoeuvre que ce soit dans l’agro-alimentaire comme dans l’agriculture biologique ou raisonnée parce que nous avons des bons produits à la Réunion" explique Nassimah Dindar, en visite dans une société de conditionnement de fruits et légumes du Sud.
La présidente du conseil général souhaite avoir une vision globale de la situation pour évaluer les besoins et mettre en place des projets cohérents pour répondre précisément aux attentes des agriculteurs, d’où cette visite de terrain.
Le conseil général souhaite être une "force au service de l’agriculture pays". Dans cet objectif, le Département s’investit en faveur du développement des productions agricoles et agro-alimentaires. A titre d’exemple, le conseil général a suivi la présentation de la SICA Terre réunionnaise, ainsi que celle de la filière fruits et légumes.
Toutefois, au niveau des filières animales : "la situation est contrastée : certaines sont en progression - le bovin et dans une moindre mesure la volaille - mais le porc et le lait sont dans des situations plus complexes. Au niveau du porc, on constate une stagnation de la production locale par rapport aux importations".
Au niveau des fruits et légumes, la production Péi a progressé de 6% en quatre ans. Mais cette augmentation et moins rapide que celle des importations (+5% par an de 2006 à 2008), ce qui explique "taux de couverture en baisse, notamment sur les légumes".
Chaque année, 85 000 tonnes de fruits et légumes sont produits à la Réunion. Renforcer le dialogue et le partenariat entre les agriculteurs et le Département doit permettre de d’augmenter cette production mais également les exportations. Parallèlement à ces objectifs, le département pourrait ainsi diminuer l’importation des fruits et légumes, ce qui représente annuellement pas moins de 30 000 tonnes de produits frais. Aujourd’hui, l’une des priorités du conseil général est bel et bien de conquérir le marché de l’export.