-Comment se passe la journée de la candidate Nadia Ramassamy ?
-Je travaille tous les jours pendant cette campagne. Je suis médecin généraliste. C’est mon travail qui permet de financer ma campagne. Il est important pour moi de rester au contact de la population pendant la période des élections.
J’ai une vie toute à fait normale. J’ai des enfants dont deux qui sont actuellement en Métropole. Un qui est lycéen, une autre qui est collégienne. Je suis une maman qui est comme les autres mamans. Je rentre chez moi le soir, je fais ma vaisselle, je fais mon ménage. Je suis tout à fait simple dans ma vie de tous les jours.
-Quelle hygiène de vie pendant cette campagne ? avez-vous une alimentation particulière pendant cette campagne ?
-Je me comporte comme d’habitude. Je ne change rien à mon alimentation. Le matin, je prends un bon petit-déjeuner. Je me fais des tranches de pain de mie, avec du beurre du fromage, ou du jambon, ça dépend. Je bois également du thé.
Ensuite le midi, je reste classique, avec du riz du carri. Puis le soir, je prends des légumes ou une viande.
-Est-ce facile d’être à la fois maman et candidate ?
-Je tiens d’ailleurs à préciser qu’une mère de famille nombreuse peut être présidente de région. Les deux ne sont pas incompatibles.
-Que voulez-vous dire par là ?
-Je pense qu’une mère ne peut être qu’à la vraie écoute de la population. Elle connaît les problèmes d’éducation, de budget familial etc…
Vous savez, être candidate c’est aussi un prolongement de mon métier. J’apprends en tant que médecin à aider les gens. Je me suis rendue compte que la maladie des gens est souvent causée par des problèmes matériels ou de promiscuité. Je me dis donc après chaque consultation qu’il faut aussi aider les gens après.
Je suis bien sur soutenue par mes enfants et aussi mes parents. Je suis la première dans la famille à faire de la politique.
-Est-ce une fierté ?
-Non pas du tout. Depuis que je suis née, j’ai vu mes parents aider les autres. Je continue simplement ce qu’ils font. Je vois qu’il y a trop de catastrophes et d’inégalité à la Réunion. En plus je vois qu’il y a aussi beaucoup d’argent pour aider les plus démunis… En ce qui me concerne, on ne peut pas dire qu’il y a un parti politique qui me finance. Je travaille dur pour payer ma campagne. Je mets de côté mon argent et au lieu d’en profiter, je le réserve pour financer mon activité politique.
-Vous êtes la seule femme candidate dans ce scrutin, comment se comportent les autres têtes de liste masculines à votre égard ?
-Ils se comportent avec moi comme avec les autres. Ils savent qu’il n’y a aucune différence. Chacun vient avec ses objectifs et présente ses arguments. Nous sommes tous des êtres humains.
-Vous regardez ce que font vos adversaires en ce moment ?
-Pas du tout, je ne regarde pas les autres. Chacun a sa stratégie et ses objectifs.
-Comment gérez-vous votre stress ?
Non je vous assure que je ne suis pas stressée. Je vous assure que ce que je fais est partie intégrante de mon travail : rencontrer les gens et les aider.
-Qu’est-ce qui vous aide à relativiser ainsi les choses ?
-Vous savez, je suis très croyante. Dans la république, on nous parle d’égalité et de fraternité. Il y a la notion de frère. J’essaye de tendre la main aux autres, et je précise encore une fois que je prends mon argent pour le faire. Je crois en Dieu universel. Chacun a une croyance par rapport à ses ancêtres, par rapport à son passé…Je suis quelqu’un qui prie beaucoup, pour les autres. Quand Dieu vous aide, il vous dit aussi de penser aux autres en partageant.
-Vous demandez aussi à Dieu de vous faire accéder au fauteuil de présidente de la Région ?
-Non. Je demande à Dieu d’aider les Réunionnais en difficulté. Moi aussi je m’investis pour aider les gens qui ont des problèmes.