François Chérèque est désormais chargé du suivi du plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté. Il sera à La Réunion la semaine prochaine et Nassimah Dindar lui présentera ses propositions contre la pauvreté.
Ancien secrétaire général de la CFDT, François Chérèque est désormais chargé du suivi du plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté et c’est dans ce cadre qu’il est attendu à La Réunion la semaine prochaine.
Sa venue à La Réunion est même très attendue par les acteurs sociaux. La situation de la Réunion est alarmante : 343 000 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, ce qui présente près de la moitié de la population (42%).
Selon les études de l’Insee et du Conseil général, l’absence d’emplois en est la principale cause. Ce mardi 22 octobre, la présidente du Département a donc présenté des propositions pour tenter d’y remédier.
"Des propositions concrètes et partagées pour le mieux vivre des Réunionnais"
En présence des associations partenaires, Nassimah Dindar a présenté "des mesures concrètes pour lutter contre la pauvreté, des propositions qui seront faites à François Chérèque lors de son prochain séjour dans l’île".
La pauvreté à La Réunion est une triste réalité. Deux études commandées par le Conseil Général à l’Insee ont confirmé la gravité de la situation et ont permis à la Collectivité d’approfondir ses connaissances sur ce sujet.
Ce mardi, Nassimah Dindar a donc présenté "un schéma concerté reprenant quelques propositions du Livre Blanc de l’Urgence Sociale".
Pour la Présidente du Conseil Général, il est essentiel de "donner les moyens à la Collectivité d’assurer pleinement son rôle de chef de file de l’action sociale, avec la définition d’un schéma départemental de l’action sociale opposable, décliné en projets sociaux de territoire".
Plusieurs propositions ont été annoncées comme "l’accession à la propriété dans les immeubles avec une gestion de syndic de propriété par les Collectivités car aujourd’hui seules les maisons sont accessibles. La suppression des ruptures administratives qui accentuent la précarité car elles font perdre 3 mois de revenus à un Réunionnais au RSA qui trouve un Emploi Aidé".
Autre mesure proposée, "autoriser le cumul de l’API, des aides au logement et le RSA du conjoint pour ne pas déconstruire la cellule familiale".
Le Conseil général a également décidé d’augmenter le nombre d’heures des Contrats Aidés. "Ils passeront à partir du 1er décembre de 26h à 30h et ce, sur une durée de 24 mois. Cela concernera 635 agents. Les bénéficiaires toucheront 1006€ mensuels au lieu des 872 € actuels afin de diminuer leur précarité".
Cette décision a fait l’objet d’un courrier au 1er Ministre afin qu’elle soit généralisée. Elle sera rappelée à François Chérèque.