La présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, est en visite à La Réunion jusqu’à vendredi. Elle est l’invitée du 19h d’Antenne Réunion.
Marine Le Pen est en campagne pour les élections européennes. Elle s’exprime en premier sur l’Union européenne qu’elle critique souvent.
"Je n’aime pas du tout l’Union européenne, j’aime l’Europe. L’Union européenne est en train de tuer l’idée européenne. Nous sommes pour l’aviation mais nous sommes contre la compagnie aérienne européenne, qui a montré ses défaillances. Elle est injuste et anti-démocratique . Elle ouvre nos frontières et nous interdit de les maîtriser et est contre toute régulation qui permet à un Etat stratège de préserver des secteurs économiques qui sont essentiels. Il y a une autre organisation à monter avec nos alliés italiens et autrichiens et d’autres qui font le même constat. On est contre l’Europe de Macron et pour l’Europe des Nations."
“Je crois que les Nations doivent coopérer entre elles. L’Union européenne s’est appropriée le pouvoir des Nations, donc des Peuples. Ces derniers ne sont même pas écoutés et encore moins entendus ou quand ils sont consultés, leur décision n’est pas respectée", regrette-t-elle.
Pour Marine Le Pen, il faut "sortir de cette mondialisation sauvage sur laquelle se fonde l’Union européenne qu’encourage Emmanuel Macron. C’est la concurrence de tous contre tous et l’interdiction de protéger nos productions locales. Je considère que l’idée que l’on puisse mettre en concurrence des produits fabriqués localement avec des productions déloyales étrangères qui sont importées, sans respecter aucune norme, est en train de tuer une partie de l’économie et des emplois."
"Je suis pour une réforme de l’octroi de mer, pour qu’ill redevienne ce qu’il était au départ, à savoir un outil de protection des productions nationales et non pas un outil qui effondre le pouvoir d’achat, en s’appliquant à tous les produits, y compris ceux qui ne sont pas fabriqués à La Réunion", souligne la présidente du Rassemblement national.
"Je vais les garder et me battre pour les conserver car les aides de la Politique agricole commune notamment sont en danger (...).La Commission européenne souhaite la baisser de 5 %. Nous donnons beaucoup d’argent à l’Union européenne, et ne nous en rend qu’une partie : 21,5 milliards d’euros par et 23 milliards l’an prochain et nous en rend 13 milliards d’euros."
"Si Emmanuel Macron arrive en tête, il se sentira légitimé dans la politique anti-sociale qu’il a mis en oeuvre. Le meilleur moyen qu’il arrête de continuer dans cette voie, c’est de faire en sorte que le Rassemblement national arrive en tête."
L’ancrage du Rassemblement national à La Réunion