La numéro 2 de Nasion rénioné joue à l’extrème la carte de la préférence locale. Elle affirme que la Réunion n’est plus aux Réunionnais. Les postes de travail échappent aux natifs de l’île.
La numéro deux de la liste Nasion Rénioné ne mâche pas ses mots. Elle émet de vives critiques à l’encontre des « Français non-Réunionnais » présents dans l’île, notamment à Saint-André et Saint-Gilles :
« Normalement on dit que la Réunion est aux Réunionnais, mais quand vous allez dans certaines villes, on a l’impression de ne plus être chez nous….on a l’impression d’être envahis par des étrangers. Ce n’est pas logique d’être sur son île, et nous-même on n’est pas chez nous…. On a éliminé les Réunionnais qui vivaient sur la côte Ouest. On les a parqués dans des immeubles ».
Dans ses propos tenus en conférence de presse ce matin, elle affirme que la préférence locale est au cœur des arguments de campagne : « La priorité est l’emploi. Mettre les Réunionnais aux places de travail, en contrat indéterminé. Nous voulons arrêter la précarité ».
La liste d’Aniel Boyer entre en campagne de façon fracassante. Lors de leur conférence de presse de ce matin, les colistiers ont tenu des propos qui peuvent être jugés choquants. Marie Doriane Dijoux affirme que le vrai Réunionnais est celui qui est né ici, qui travaille ici, et qui a dans ses ancêtres, des engagés ou des esclaves…
Ce parti indépendantiste se présente pour la troisième fois aux élections régionales. Malgré les précédents résultats qui ont été faibles (2000 votes, soit 1,67%), Aniel Boyer mobilise de nouveau ses troupes et se dit "confiant".
Les notions d’indépendance et d’autonomie sont omniprésentes dans le programme de ce parti et les co-listiers affirment que la Réunion peut être auto-suffisante tant sur le plan de l’agriculture qu’en matière d’importation.