La moralisation de la vie publique, une promesse du président Macron. En attendant, certains élus continuent de se faire épingler. Ils ne donnent pas exemple. Soupçonnés, condamnés... Une peine d’ineligibilité dans certains cas, mais ce n’est pas suffisant pour une grande partie des Réunionnais.
Jeunes ou moins jeunes en politique, élus à des mandats locaux ou nationaux, ils sont plusieurs à faire l’objet de soupçons quand ils ne sont pas convoqués, jugés et condamnés par un tribunal correctionnel. Une probité pas vraiment au rendez-vous, qui ne surprend plus ces Réunionnais qui réclament un traitement comme n’importe quel autre citoyen.
"Quand zot i méritent, faut punir comme n’importe quelle personne, un voleur, ou quoi que ce soit."
"Si i méritent zot i faut condamner. Si i fé des choses bien c’est bien, sinon ils devraient être punis comme tous les autres."
En Métropole, ou dans l’île, ils sont plusieurs à avoir été condamnés, notamment à de l’inéligibilité durant quelques années puis sont à nouveau candidats a des élections, et se font parfois élire par le peuple. Une situation incomprise par ces citoyens, qui aimeraient que des solutions soient apportées pour qu’ils soient bannis de la vie publique.
"Je pense qu’il faudrait une interdiction de se représenter pour plus de cinq ans. Dès qu’ils abusent de leur position pour un quelconque intérêt oui."
"C’est partout pareil, en Hexagone ou ici, en Europe ou dans le monde. Il y a toujours des sanctions après ça dépend quelles bêtises on fait."
"Vaut mieux zot i représent plus à zot du tout."
Selon ces Réunionnais, ces condamnations contribuent fortement à la perte de confiance des citoyens en leurs représentants. Mais ils précisent, heureusement, un certains nombre d’élus sont aussi corrects et ne font pas parler d’eux dans des affaires politico-judiciaires.