Cette grande consultation qui privilégie le débat a débuté timidement aujourd’hui en Guadeloupe. Yves Jégo a déjà déclaré qu’il regrettait l’absence du leader du LKP, Elie Domota. À la Réunion, les états généraux commencent la semaine prochaine. L’idée même de cette consultation à grande échelle, est plutôt vague dans l’esprit de la population. Au marché forain de Saint-Pierre, de nombreux clients ont du mal à cerner l’intérêt de ces grands débats qui commencent chez nous mercredi prochain. A 7 jours du début de « nos » états généraux, beaucoup sont demandeurs d’explications sur leur mode d’emploi. En voici les grandes lignes.
« Chaque territoire doit se réapproprier son destin. Mes chers compatriotes, je vous invite donc à un débat sans tabou. Un débat où chacun pourra apporter sa contribution. »
C’est en ces termes que le Président de la République a annoncé le 19 février dernier, la création des Etats Généraux de l’Outre-mer. A partir d’aujourd’hui, les débats et les discussions vont se succédés.
L’inauguration de la manifestation a eu lieu à Paris ce matin en présence de Michèle Alliot Marie :
"La crise sociale a été le révélateur de la nécessité d’avoir une réflexion en profondeur sur le modèle de développement de l’outre-mer français", a déclaré la ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer. C’est un événement qui "n’a jamais eu lieu", a-t-elle souligné, "c’est une première dans l’histoire des relations entre la métropole et l’outre-mer et sa finalité c’est de pouvoir aborder les relations dans une perspective d’avenir complètement nouvelle".
Ces Etats généraux ont l’ambition d’être la plus grande consultation jamais réalisée en outre-mer.
Ils concernent la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion et la Guyane. Les collectivités d’Outre-mer, comme les Français d’origine ultra- marine vivant en métropole, y seront également associés.
Les ateliers de travail ont pour but de cerner les difficultés et les inégalités rencontrées par les ultra-marins.
À cette phase locale, sera associée une consultation plus large sur Internet.
À son terme, la synthèse de toutes les propositions sera restituée à un niveau national pour permettre d’arrêter les premières décisions et ce, dès le mois de juillet. L’enjeu est de réussir la modernisation de l’outre-mer.
POURQUOI DES ETATS GENERAUX ?
Parce que la crise que viennent de traverser la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion et la Guyane est sans précédent. Le Gouvernement estime qu’il est primordial d’entendre les frustrations, blessures et souffrances.
Il y a nécessité de surmonter les difficultés actuelles pour imaginer l’avenir de l’outre-mer.
Un avenir qui doit se construire dans le respect et le dialogue.
POUR QUI ?
La manifestation s’adresse à tous les Français vivant en outre-mer avant tout, mais aussi à tous les Français originaires d’outre-mer vivant en Métropole. Il a été mis en place une consultation Internet. Elle permet à toute personne soucieuse d’apporter une contribution sur les thèmes proposés de s’exprimer.
COMMENT ET AVEC QUI ?
Sont organisées des tables rondes, mais aussi des ateliers locaux en coopération avec les médias. Les réflexions et les consultations se veulent les plus larges possible.
Des premiers axes de travail ont été posés, et regroupés par thème.
Ces thématiques ont pour vocation de permettre d’initier les échanges, et non de leur poser des limites.
Voici les 8 problématiques proposées :
* 1. Comment faire baisser les prix ?
* 2. Comment limiter les importations et augmenter la production locale ?
* 3. Quels projets structurants pour l’avenir de chaque territoire ?
* 4. Comment favoriser le dialogue social et l’accès à la formation professionnelle ?
* 5. Comment mieux organiser la gestion des collectivités et de l’Etat ?
* 6. Quelle relation faut-il développer avec les voisins de chaque territoire d’Outre-mer ?
* 7. Comment améliorer l’insertion des jeunes et garantir l’égalité des chances ?
* 8. Quel travail faut-il accomplir pour réconcilier la mémoire, la culture et
L’identité ?