Bruno Robert, 5e adjoint à la mairie de Saint-Benoît, répond aux questions d’Yves Montrouge dans Ça Koz Politik sur Antenne Réunion.
Âgé de 37 ans et père de famille, Bruno Robert est aussi un jeune en politique. Depuis l’élection de Patrice Selly en 2020, il est cinquième adjoint à la mairie de Saint-Benoît, il est également conseiller intercommunautaire à la CIREST. Depuis juin dernier il est aussi conseiller départemental, élu avec son binôme Amandine Hoarau. Bruno Robert n’a pas de problème d’organisation avec tous ces mandats.
"Si je n’arrivais pas à m’organiser, je n’aurais pas été candidat. Ce sont des mandats extrêmement compliqués, mais depuis 2010, depuis que je suis engagé dans le syndicalisme, ce que je fais, j’essaie de le faire à fond, de me donner à 100%, même s’il faut sacrifier certaines choses. Au niveau professionnel, j’ai sacrifié beaucoup de temps, je ne suis plus aussi présent sur mon exploitation agricole. Au niveau de ma vie de famille et de mes passions, aussi, j’avais l’habitude de m’entraîner 10h par semaine en trail pour préparer le Grand-Raid. Il faut être clair, maintenant ce n’est plus possible, mais au niveau de mon engagement, j’essaie toujours de le respecter jusqu’à la fin".
"Je suis un jeune élu, je découvre. Il y a l’intérêt général, c’est de porter des idées, développer son territoire, c’est ce que l’on fait à Saint-Benoît, c’est ce que je fais dans tous les engagements que je prends. Il y a aussi les demandes particulières, c’est vrai que là le niveau de sollicitation est extrême. Avec de l’organisation, on essaie de répondre, mais c’est sûr que la population aujourd’hui est en attente parce qu’à Saint-Benoît, on a créé un déclic, un réveil avec de bons résultats, une bonne participation, mais en retour les gens sont exigeants. Effectivement, sur le logement, sur l’emploi, sur le développement de la ville, l’attractivité il y a énormément d’attente et cela fait partie du jeu et avec notre leader Patrice Selly, on en est conscient et on fera face".
"Tout le monde a vu le changement, avant on ne parlait plus du tout de Saint-Benoît, aujourd’hui, toutes les semaines, on parle de Saint-Benoît et on parle de Saint-Benoît positivement. Nos engagements sont respectés, en moins d’un an, on a redressé les comptes de la commune sans augmenter les impôts, c’était encore une fois un engagement pris par le maire et son équipe. On a aussi mis en place des mesures fortes comme la cantine gratuite mise en place dès cette année, on a travaillé à l’attractivité de la ville avec le chantier du front de mer qui est en cours. Je ne vais pas tout développer, mais on a fait tout ça sans conseiller départementaux et régionaux de Saint-Benoît. Depuis que je suis au département, on tient aussi nos engagements, on a voté un réabonnement du CCAS pour la rénovation des logements, pour les permis jeunes, on a voté les travaux sur la route de Takamaka. Madame Ramin est sans doute la seule qui ne voit pas la ville de Saint-Benoît évoluer avec la nouvelle majorité qui est en place".
"Oui, c’est cohérent, c’est une nouvelle façon de voir la politique, notre leader Patrice Selly l’a dit avant même d’avoir créé le parti, c’est notre force. Il a constitué une équipe pour un projet, pour faire avancer la ville, il n’a pas regardé les étiquettes, qui était de droite, qui était de gauche. Aujourd’hui ce que les gens veulent, c’est du résultat, c’est du concret. Nous notre priorité aujourd’hui, c’est de développer Saint-Benoît, pour moi en tant que conseiller départemental, c’est développer Sainte-Rose, Saint-Philippe, travailler pour son territoire. Quelle meilleure façon de travailler que d’être dans les majorités, c’est ce qu’on fait au département et c’est ce que nos deux collègues élus conseillers régionaux font aussi avec la région. Aujourd’hui, il faut des résultats, il faut du concret, ça fonctionne bien, quand on regarde nos résultats aux élections départementales et régionales à Saint-Benoît, on voit bien que notre population, et je pense que ce sera le cas pour de plus en plus d’électeurs, seront sensibles à des élus qui travaillent pour le territoire, sans faire de la politique politicienne, de se rassembler par famille pour avoir des postes. Pour nous l’important, c’est vraiment l’intérêt de notre territoire, de notre ville, de notre canton."
"À un moment, il faudra faire un choix, mais ce ne sera pas un choix de droite, de gauche, d’homme ou de femme. Aujourd’hui Patrice Selly et notre équipe, les adhérents de Banian, on souhaite vraiment que ce soit un parti de solution et patrice Selly l’a répété, il faut des solutions réunionnaises aux problèmes réunionnais et ça, c’est très important. Derrière Banian, il n’y a pas uniquement une façade de parti politique pour aller à des élections, on a vraiment envie de développer des propositions, une vision du territoire. Je pense qu’il y aura des visites de candidats à la présidentielle et au bout d’un moment peut-être qu’on se positionnera ou qu’on ne se positionnera pas. Ce qui compte, c’est que nos idées soient reprises et que notre vision de La Réunion elle soit reprise par le futur président ou la future présidente de la République."
"Le président de Banian l’a toujours dit, Banian sera présent à toutes les élections, après ce n’est pas à moi de répondre, mais ce qui est sûr, c’est qu’on prépare notre rentrée politique. Il y a un grand rendez-vous qui est prévu pour le mois de novembre, on va vraiment porter nos propositions phares. On est très présent dans la 5e circonscription, je rappelle qu’on a gagné les élections départementales à Saint-Benoît, Sainte-Rose, Saint-Philippe, la Possession, la Plaine-des-Palmistes, la réponse politique arrive bientôt."