Lors d’une réunion de la fédération locale du Parti Socialiste ce samedi, Philippe Leconstant avertit les dissidents du Progrès qu’ils risquent l’exclusion et il exclut le recours aux primaires.
Entre la Fédération locale du Parti Socialiste et le mouvement dissident Progès, la tension est montée encore d’un cran aujourd’hui. Les membres de la Fédération étaient réunis aujourd’hui en l’absence de Patrick Lebreton, Jean-Jacques Vlody, Michel Vergoz et Jean-Claude Fruteau, du mouvement Progrès.
La semaine dernière, lors de leur premier grand meeting, les dissidents avaient réclamé la mise en place systématique de primaire au cas où un candidat du Progrès et du PS se présenteraient au même endroit lors des prochaines échéances électorales. Une demande qui va à l’encontre des dispositions du PS qui prévoient que ce sont les fédérations locales qui décident des candidatures.
Philippe Leconstant, premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste à La Réunion, avertit aujourd’hui que si un candidat du Progrès se présente face à un du PS, ce serait un motif de rupture, si la fédération nationale en décide ainsi. Un "motif de rupture" synonyme d’exclusion des instances du Parti Socialiste pour les candidats du Progrès. Le premier secrétaire du PS local s’est également prononcé contre les primaires.
Pour les instances locales du PS comme pour les représentants du Progrès, il ne s’agit pas de "guerre" entre socialistes à La Réunion. Mais les deux camps continuent de communiquer par voie de presse. Le premier veut affirmer les règles du PS alors que le second entend "faire avancer les socialistes autrement". Les prochaines élections municipales sont en ligne de mire et la bataille politique, même si les principaux concernés ne veulent pas en parler, est bel et bien lancée entre le PS local et le Progrès.