Le groupe hôtelier mauricien qui possède le Grand hôtel du lagon et l’Hôtel du récif est en train de perdre de l’argent. Selon la presse mauricienne la dette annuelle du groupe est en train de se creuser. Elle atteint 120 millions d’euros. Solution pour renflouer les caisses : la recapitalisation ainsi que la cession de parts dans plusieurs hôtels que ce soit à Maurice, aux Maldives et à la Réunion.
Pour l’heure, les responsables du groupe affirment qu’il n’est pas question de se séparer des deux hôtels réunionnais. Le Journal de l’île rappelle que Naîade a récemment investi plus de 14 millions d’euros dans la transformation du Grand hôtel du lagon.
L’opération de restructuration du groupe tourne autour d’un apport de capitaux frais de la part des actionnaires et d’un rééchelonnement de sa dette auprès des banques.
Naïade Resorts procèdera à une nouvelle vente d’actions pour un montant d’environ 10 millions d’euros avant la date butoir du 31 juillet 2010. Le prix de ces nouvelles actions et le ratio de distribution de ces titres pour chaque action existante seront déterminés par le conseil d’administration de Naïade.
Par ailleurs, Naïade examine plusieurs options pour dégager encore 12 millions d’euros d’ici juin de l’année prochaine. « Le plan de restructuration représente un apport total en liquide de 24 millions d’euros d’ici juin 2011. L’argent sera utilisé essentiellement pour réduire le niveau d’endettement du groupe », écrit Naïade dans un rapport remis à la Bourse mauricienne, mercredi dernier.
Le groupe hôtelier qui a également publié ses comptes pour l’année 2009, a enregistré des pertes de 9 millions d’euros contre des bénéfices de 7 millions l’année précédente.
Naïade a enregistré un repli de son chiffre d’affaires de 2,4 milliards de roupies à 2,3 milliards. La charge financière a augmenté significativement durant la même période, passant de 5 millions d’euros à 8 millions. Cette montée des charges est attribuable en grande partie au financement de la reconstruction du Grand Hôtel du Lagon.
La crise économique mondiale, la baisse de 6,3% du nombre de touristes, le taux de change défavorable de l’euro et de la livre sterling, sont autant de facteurs négatifs ayant affecté la performance du groupe hôtelier, souligne la direction de Naïade. Les pertes des filiales Diva aux Maldives et Tamassa à Maurice ont ainsi augmenté.
La faible reprise de l’économie mondiale a affecté les revenus du groupe qui ont chuté de 13,7% au dernier trimestre 2009.
La conjoncture reste caractérisée par les réservations de dernière minute et les campagnes promotionnelles. La valeur de la roupie demeure un facteur important.