À La Réunion, alors que le niveau de vie est plus bas que dans l’hexagone, les prix des logements, à type et qualité de logement équivalents, y sont plus élevés de 10%. Pour préserver le pouvoir d’achat des ultramarins, le Sénateur Dominique Théophile a limité pendant un an la hausse maximale des loyers dans le secteur privé à 2,5 %.
La nuit dernière, le sénateur Dominique Théophile a défendu dans l’hémicycle un amendement au projet de loi de finances rectificative visant à rétablir le plafonnement à 2,5 % de la variation de l’indice de référence des loyers (IRL) en Guadeloupe et dans les territoires d’outre-mer. Cette modulation, adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale, mais supprimée en commission au Sénat, tient compte de la vie chère dans les territoires ultramarins. Adopté contre l’avis du rapporteur, mais avec un avis favorable du ministre de la Ville, cet amendement limite pendant un an à 2,5 % la hausse maximale des loyers dans le secteur privé, contre 3,5 % dans l’hexagone. Le sénateur Dominique Théophile se félicite de ce vote arraché à la majorité sénatoriale, et qui permettra de préserver davantage le pouvoir d’achat des ménages guadeloupéens contre l’inflation.
Le 13 juillet 2022, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié l’évolution prévisionnelle de l’indice de référence des loyers (IRL) du deuxième trimestre 2022. La valeur est fixée à 135,84, et les loyers indexés sur la base du second trimestre progressent de 3,60 % (contre 2,48% au semestre précédent.)
Conséquence directe de l’inflation, cette nette augmentation ne sera pas soutenable pour de nombreux foyers français. Afin de protéger leur pouvoir d’achat, le Gouvernement a proposé un plafonnement de la variation de l’indice de référence, dit "bouclier loyer", pour une période d’un an, de juillet 2022 à juin 2023.
Si cette aide aux plus fragiles est à soutenir, un renforcement de ce bouclier pour les Outre-mer est impératif. Il se justifie par la cherté de la vie et par une crise du logement qui s’explique notamment par le déséquilibre entre la faiblesse de l’offre et l’importance de la demande.
Alors même que les niveaux de vie sont plus bas dans les Outre-mer que dans l’hexagone, le prix des loyers y est en moyenne plus élevé et s’apparente parfois à ceux pratiqués à Paris et en Îlede-France. En moyenne selon l’INSEE, à type et qualité de logement équivalents, les prix en secteur libre sont ainsi supérieurs à ceux de la France hexagonale de 20 % en Guadeloupe et en Guyane et de 10 % à La Réunion et en Martinique.
Cet amendement vise donc, à l’instar des propositions retenues par l’Assemblée nationale, à prévoir une différenciation du "bouclier loyer" dans les Outre-mer, fixé à 2,5% pour une période d’un an.