La Région Réunion vient de débloquer une aide d’urgence en faveur des sinistrés de la Région Poitou-Charentes, ainsi qu’à celle des Pays de la Loire. La collectivité agit au nom de la solidarité entre régions touchées par des phénomènes climatiques.
La mesure est prise sur fond de solidarité nationale, mais risque bien de susciter nombre de réactions dans la population réunionnaise. Dans le contexte de crise actuelle, certains peuvent voir dans ce geste altruiste une fuite des aides locales vers une autre contrée.
Pour la Région, "la France et notamment les régions de Poitou-Charentes, et des pays de la Loire viennent de subir une catastrophe climatique dramatique. Déjà une cinquantaine de morts, des dégâts matériels considérables ont donné à c drame le caractère de catastrophe naturelle.
La Région tient à exprimer sa sympathie et sa solidarité aux populations et aux collectivités touchées.
Ces évènements succèdent à ceux de même nature qui ont frappé ces dernières semaines les Canaries et Madère causant également des morts et d’importants dégâts.
La Réunion, elle non plus n’est pas à l’abri de ces catastrophes climatiques du fait de l’augmentation de leur fréquence et de leur intensité et en raison de son relief accidenté et de ses nombreuses ravines. Des précédents comme les cyclones de 1932 et 1948 sont là pour en attester.
Ces constats conduisent partout dans le monde à des initiatives pour faire prendre conscience du péril climatique et de la nécessité de lutter sur le long terme contre l’aggravation des conséquences des changements climatiques. La Réunion a par exemple pris à cette fin le pari de l’autonomie énergétique.
En conséquence, la Commission permanente de la Région
-décide d’attribuer une aide de 50 000 euros aux régions Poitou-Charentes et Pays de la Loire, dont la mise en œuvre est déléguée au Président du Conseil Général.
-Rappelle l’importance à la réunion des risques liés à l’eau déjà répertoriés et l’urgence de la mise en œuvre d’un plan climat élaboré à l’échelle régionale ainsi que la priorité à donner à une mobilisation partenariale de son financement".