Un rapport de la Chambre Régionale des Comptes épingle la gestion des finances de la commune du Tampon. Entre 2006 et 2010, les charges auraient en effet dépassé le seuil d’alerte fatidique de 50%. Conséquence directe de ces comptes dans le rouge : les impôts locaux risquent d’augmenter de façon importante.
98 millions d’euros empruntés entre 2005 et 2010. Une augmentation colossale des dépenses soulevée par la chambre Régionale des Comptes. L’autorité chargée de vérifier et contrôler les finances des communes pointe du doigt la mauvaise gestion de l’équipe municipale de Didier Robert à la tête de la mairie entre 2005 et 2010.
Les détracteurs de l’ancien maire estiment qu’ils avaient depuis longtemps tiré la sonnette d’alarme sur cette mauvaise gestion. "La dérive du poste de dépense budgétaire concernant l’augmentation inconsidérée des charges de personnel, les dérives financières des postes sur les fêtes et cérémonies, plus d’un million d’euros, les dérives financières concernant les dépenses de carburants. Nous les avions dénoncé depuis 2008,2009 et 2010", affirme le conseiller général PS Jean-Jacques Vlody
La chambre régionale des comptes a noté trois postes de dépenses particulièrement excessifs : la masse salariale qui a triplé en 5 ans, la dette qui a doublé sur la même période, enfin le budget fêtes qui a été multiplié par 4.
Hier dans un communiqué, l’actuel maire du Tampon Paulet Payet s’est exprimé sur les chiffres circulant sur les finances du Tampon, estimant que ces informations devaient être considérées avec prudence. "En effet, si les services financiers de la ville ont arrêté les différents éléments comptables de l’exercice 2011, ceux-ci n’ont pas encore fait l’objet de recoupement avec les comptes définitifs issus de la Trésorerie Générale.", explique le premier magistrat, ajoutant que les moyens de redresser les finances de la ville seront examinés lors de la prochaine séance du Conseil Municipal.
Déçus par cette mauvaise gestion des finances de la commune, les Tamponnais jugent sévèrement ce "gaspillage de l’argent public". D’autant plus que cette situation financière risque d’entraîner une augmentation importante des impôts locaux. Le chiffre d’une hausse de 40% ne semble pas fantaisiste.