Le ministre des Outre-Mer Victorin Lurel a rencontré les représentants du monde économique et social au cours d’un dîner-débat sur la "vie chère" hier soir.
Hommes et femmes politiques, acteurs économiques, syndicats de salariés et de patrons, représentants de la Région et du Département, ou encore observateurs économiques étaient tous réunis hier soir à Saint-Denis au cours d’un dîner débat sur la vie chère. L’objectif étant de trouver des pistes de travail pour réduire le coût de la vie à La Réunion.
Différentes propositions ont été émises pendant cette soirée. Thierry Robert propose que les marges réalisées par les sociétés en situation de monopole soient les mêmes entre La Réunion et la France métropolitaine.
Une autre députée, Monique Orphée a remis sur la table la proposition formulée par le Parti socialiste lors des violences urbaines qui ont touché l’île en février dernier, "nous sommes sur les 100 produits de première nécessité au prix de la métropole".
Pour le syndicaliste Ivan Hoarau, la vie chère ne se limite pas à la question de dépense et consommation du Réunionnais, "vous avez d’un côté les prix, d’un côté les revenus. On en a un peu marre de courir après les prix qui ne sont que des leurres qu’on nous retire à chaque fois qu’on croit saisir. On préfère poser la question salariale".
Quant à Victorin Lurel, il a déjà son idée sur le sujet, "plus de concurrence" et "moins d’opacité" et de "monopole". Mais la question sur la vie chère doit aussi permettre de "préserver les entreprises et les emplois" selon le ministre des Outre-Mer.
Après quatre heures de dîner-débat, quelques pistes sont relevées, notamment sur la formation des prix dans l’alimentaire : la multiplication des outils existants, tels que le chariot-type, pour stimuler la concurrence, faire des circuits plus courts pour les produits ou encore favoriser la production locale.
Mais au final, aucune grande annonce n’a été faite car c’est depuis Paris que Victorin Lurel présentera un projet de loi destiné à lutter contre la vie chère le 25 juillet prochain. "Oui il faut changer la loi", a déclaré Victorin Lurel, "je suis convaincu que si on se rassemble davantage, on peut faire tomber toutes les barrières qui sont à l’entrée de certains secteurs".
Rassembler, c’est ce que prône le ministre. En quittant le dîner tous les participants semblaient satisfaits sur les propositions émises. Reste à savoir si ces propositions seront concrétisées à l’avenir pour lutter efficacement contre la cherté de la vie.