Un mouvement de protestation se tient depuis ce matin sous les fenêtres de Claude Hoarau. Une grosse partie des employés communaux en grève refuse la baisse de 5% de leur salaire. Ils se retrouvent devant plusieurs dizaines de leurs collègues qui soutiennent le plan de redressement des finances de la commune.
Au fil de la matinée le ton commence à monter entre grévistes et non-grévistes. Sur les coups de 7 heures quelques dizaines d’employés refusant de ne pas travailler ce vendredi se sont postées sur les marches de la mairie.
En face d’eux une foule de 300 employés en grève est venue grossir au niveau de la fontaine de la mairie.
Rapidement les insultes et les huées n’ont pas tardé à fuser depuis les deux camps. Vers 9 heures, les non-grévistes se sont approchés des murs de l’hôtel de ville. Devant la menace d’un affrontement physique imminent, l’intersyndicale a demandé à ses troupes de reculer : "Nous ne voulons pas de violences. La revendication doit se dérouler dans le calme...".
Une dizaine de policiers est en faction autour de la manifestation.
Hier le maire Claude Hoarau, a réuni plusieurs centaines d’employés communaux dans une grande salle afin de leur expliquer les tenants et aboutissants de cette réduction des salaires.
Selon le maire, la municipalité comptait en 2008, plus de 1700 employés communaux pour un budget global de 42 millions d’euros. En 2001, les chiffres étaient de 17 millions pour 700 agents.
Afin de résorber le déficit grandissant de la commune, les employés mais également les élus doivent mettre la main à la poche jusqu’à au moins 2014.
Les administrés doivent également participer à l’effort communal en acceptant une augmentation des impôts de 26%.
Le maire a encore affirmé hier que cette grève était illégale car le préavis de 5 jours n’a pas été respecté.