La délégation présidentielle seychelloise s’est rendue ce mardi matin sur le site de la station de télédétection SEAS-OI qui surveille et cartographie l’océan Indien.
James Michel, le président de la République des Seychelles et son ministre des Affaires étrangères ont visité ce mardi la station de télédétection SEAS-OI (Surveillance de l’environnement assistée par satellite dans l’océan Indien). Ils ont pu découvrir les installations en compagnie de Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme d’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique.
Le ministre seychellois des Affaires étrangères, Jean-Paul Adam s’est exprimé sur l’utilité d’un partenariat entre les Seychelles et la station SEAS-OI : "Ce type de station permet de mieux cadrer la pêche illégale. le développement de l’océan et de mieux échanger entre les pays en termes de ressources halieutiques et océaniques."
La SEAS-OI surveille et cartographie des territoires grâce à un satellite et un radar. La station peut ainsi servir de détecter la pollution maritime et les changements ou menaces climatiques.
La station de télédétection SEAS-OI a été créé en 2012. Cinq chercheurs ingénieurs, trois ingénieurs informaticiens et deux représentants de la Région Réunion travaillent sur le site. De nombreuses collaborations les mènent à travailler avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD), la CIRAD et la BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières).
La station de télédétection a été très utile lors du passage du cyclone Haruna sur Madagascar. En effet, des cartographies de la zone de Tuléar avant et après le passage du météore ont aidé les humanitaires à se déployer sur le terrain.
En mai 2013, c’est le CROSS (Centre regional opérationnel de surveillance et de sauvetage) qui a bénéficié de l’aide de la SEAS-OI. Ils ont pu arraisonner un bateau qui pêchait illégalement des concombre de mer près des îles Glorieuses.
La station SEAS-OI capte en tout 4000 images par an. Elle sont gratuites pour les institutions publiques, car le tout est financé par la Région Réunion à hauteur de 600.000 par an pendant encore deux ans.
Avec son satellite et son radar, la station de télédétection peut prendre des photos sur un rayon de 2500 kilomètres carré autour de La Réunion. La station représente un intérêt particulier pour les Seychelles dont l’archipel pourrait être menacé par la montée des eaux.