L’entrée en guerre du patron de la CGTR contre la CGPME est claire. Ivan Hoarau ne cache pas sa colère et sa stupeur. Au lendemain du délai supplémentaire accordé par l’Etat, dans l’extension des 50 euros à toutes les entreprises, le Président de la CGTR répond qu’il ne retournera sous aucun prétexte à la table des discussions avec la Confédération générale des petites et moyennes entreprises.
Pascal Thiaw-Kine a laissé entendre qu’il veut renégocier avec le Cospar : « Jamais ! » répond Ivan Hoarau. Il s’apprête à réunir un conseil fédéral exceptionnel. Il est question aujourd’hui de retirer la présence de la CGTR dans certaines organisations paritaires :
« Je suis atterré. J’attends la confirmation officielle de la non-signature la semaine dernière de l’extension de l’accord salarial. Mais surtout que la CGPME me confirme qu’elle veut relancer la discussion avec le Cospar. Je l’attends de pied ferme. Il est hors de question que la CGPME et une ribambelle de petites organisations qui ne représentent qu’elles-mêmes, veuillent rediscuter. Un syndicat ultra-minoritaire ne peut remettre en cause un accord ultra-majoritaire. Il est vraiment hors de question que nous revenions à la table des négociations.
Aux Antilles, il n’a fallu qu’un seul mois pour étendre les 50 euros à l’ensemble du tissu d’entreprises. Chez nous il faudrait quatre mois ?
En tous les cas, je n’ose espérer que le Gouvernement Sarkozy aille dans le sens de la CGPME ! cela signifierait qu’il fait fi de la représentation syndicale à la Réunion.
Nous allons convoquer tout le monde à travers un conseil fédéral exceptionnel. Nous allons discuter de la marche à suivre. Nous évoquerons notre retrait d’un certain nombre d’organisations paritaires. Tout cela est inadmissible ! »