Invité du Journal Télévisé de 19 heures d’Antenne Réunion, le candidat Modem François Bayrou a détaillé les différentes réformes qu’il mettrait en oeuvre pour l’Outre Mer et la Réunion si les électeurs le choisissaient le 6 mai prochain.
Quelques heures avant de s’envoler pour la métropole, le candidat Modem à l’élection présidentielle a réservé ses derniers mots à Antenne Réunion. Restant sur sa ligne de conduite, le candidat a de nouveau défendu la production locale et le chômage des jeunes, qu’il considère comme le fléau à combattre en priorité.
Emploi :
"S’il n’y avait qu’une question à poser ce serait l’emploi des jeunes". C’est une problématique absolument prioritaire selon le candidat qui voit dans la production locale le moyen de lutter contre l’augmentation du chômage. "Il n’y a qu’une chose à faire : produire chez nous, réimplanter les usines et les entreprises à la Réunion", a t-il insisté, prenant en exemple l’Allemagne qui en 5 ou 6 ans "a réussi à reconstruire le tissu des entreprises et à relancer l’économie".
De nouveau, le candidat a pris en exemple les letchis, "les meilleurs du monde à la Réunion" qu’on ne retrouve pas en France, faute de logistique et de moyens selon le candidat. La création d’emplois à la Réunion passe également par les transports. Le candidat propose aussi un contrat unique pour simplifier les démarches administratives des demandeurs d’emploi.
Retraites :
François Bayrou juge la réforme de 2011 "injuste pour les femmes qui ne peuvent plus partir à la retraite à 65 ans".
Sa place dans le paysage politique :
"La plupart des responsables politiques font des promesses mais n’agissent pas", a taclé le candidat qui se veut libre et distinct des autres candidats. "Je défends une ligne de conduite différente pour cette raison là", a t-il expliqué. Pour le candidat, son programme est différent de celui du candidat UMP. "Vous ne pourrez pas me tirer d’un côté ou d’un autre", a asséné le candidat centriste, refusant d’admettre des similitudes entre son programme et celui de Nicolas Sarkozy.
Pour le candidat, "les extrêmes conduisent le pays dans le mur" et la présence d’un centre fort permet d’éviter la montée des extrêmes. "Il faut rompre avec l’alternance entre la gauche et la droite", a t-il estimé.
S’exprimant sur les sondages, qui le placent en cinquième position dans les intentions de vote au premier tour, le leader centriste a botté en touche. Terminant sur un message qui se veut fédérateur, le candidat estime qu’il faut "réunir toutes les forces du pays pour reconstruire le pays".