Vivement critiqué pour avoir mis fin au spectacle de la troupe Talipot jeudi dernier, le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion revient sur cette polémique et livre sa version des faits. Selon Ibrahim Patel, il n’a jamais été question de censurer le travail des artistes. Le Président de la CCIR assure qu’il voulait simplement écourter le spectacle pour ménager les participants aux Assises du Commerce de l’Océan Indien, qui avaient eu une journée très chargée.
" Tout cela a été très mal interprété. Je suis moi-même étonné par toute cette médiatisation. Il y a eu une maladresse ; c’était à l’organisateur à qui nous avons commandé ce spectacle, c’était à lui de passer le message. Il y a eu une maladresse dans le message. Je m’en suis excusé et je m’en excuse si j’ai pu blesser le Directeur de la troupe Talipot et les Sud-Afircains présents ce jour-là".
Depuis jeudi dernier, le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion essuie de vives critiques. Jeudi dernier, la troupe Talipot devait présenter son spectacle " !Aïa" dans le cadre du G11 des DOM, organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion. Mais la représentation a été interrompue quelques minutes après par les représentants de la CCIR.
La pilule n’est pas passée pour les artistes qui ont condamné cette décision selon eux arbitraire. Interrogé sur ces événements, Philippe Pelen Baldini, directeur artistique de la troupe Talipot, avait déclaré : "c’était la honte pour nous, la honte pour la Réunion. C’est qu’on sent là quand même qu’il y a une dégradation de l’environnement et du paysage culturel. Il y a quelque chose d’extrêmement dangereux qui touche au droit de l’homme et au droit de l’expression. On sent bien que cette relation à l’Afrique exposée qui a été mal vécue".
Pour apaiser les tensions, Ibrahim Patel s’est exprimé ce lundi. Le Président de la CCIR a présenté ses excuses aux membres de la troupe Talipot ainsi qu’aux danseurs sud-africains qui ont pris part au spectacle. Il a également assuré qu’il n’a jamais été question de dénigrer le travail des artistes. La CCIR affirme avoir décidé d’écourter la représentation pour permettre aux invités des Assises de l’Outre-Mer de se reposer.