Huguette Bello, maire de St-Paul, accorde une interview exclusive à Antenne Réunion.
"C’est un beau mandat, le mandat de maire, et Saint-Paul est la ville première de La Réunion. Je pense que le Saint-Paulois seront heureux et fières que l’une des leurs soit Président de région et porte les destinées de La Réunion et particulièrement de Saint-Paul, qui a été une ville qui a été quelque peu dépouillée par la région entre 2008 et 2014, négligée le mandat suivant par le Président de région : la majorité régionale sortante, dont tous les Réunionnais connaissent son bilan."
"Il n’est vraiment pas possible de continuer ainsi, et je le dis aujourd’hui aux réunionnais : j’ai une vraie ambition pour La Réunion, mettre La Réunion sur le bon rail. Nous savons parfaitement que ce qui est insupportable aujourd’hui pour les Réunionnais, c’est que l’on dise à propos de cette belle terre qu’est La Réunion qu’elle est la sixième région la plus corrompue de toute la région."
"C’est pour cela que nous même, dans notre projet, nous avons l’intention de ne plus rémunérer les présidents de SPL. Voyez ce que cela a engendré ici à La Réunion. C’est insupportable de voir ces hommes et ces femmes politiques devant la justice et ainsi permettre à un certain nombre de personnes de dire que tout le monde est corrompu. Je dis aux Réunionnais : « la politique est une chose qui est belle, sans la politique nous n’aurions jamais eu des écoles, des collèges, des lycées en développement. Ce sont des hommes et des femmes qui se comportent mal, c’est ainsi que moi je définis la politique, la gestion des affaires de la cité."
"Rien ne sera improvisé, on a des relais dans notre Conseil municipal, des personnes qui ont des délégations qui sont extrêmement compétents. Alors ça sera un homme ou une femme qui prendra les destinées de la maire de Saint-Paul et puis tout ça, ça sera en concertation comme notre projet de mandature. Il a été mis en concertation avec les conseils dans les quartiers, dans les 6 bassins de vie de St-Paul, rien ne sera arrêté."
"C’est l’âge de l’expérience. Et est-ce que la question aurait été posée à Charles de Gaulle – évidemment, je ne me compare pas avec ces personnes – à Jacques Chirac, à Pierre Lagourgue ? Voyez quand même ce qui se passe aujourd’hui : nous avons un président qui est le plus jeune président de la Ve République, voyez la politique qu’il mène. Nous avons en 2010, mis à la tête de la région, un jeune président, voyez la catastrophe que c’est : nous sommes endettés à hauteur d’un milliard 300 millions d’euros, 50 ans d’endettement pour les Réunionnais, c’est le résultat de cela. Moi j’ai l’expérience, j’ai un parcours politique.
Je ne mène pas campagne à l’américaine, moi j’ai mon train 11. J’ai mes deux pieds et ma capeline et je me déplace sur tout ce territoire qui est magnifique. Hier j’étais à l’Entre deux. Tous les jours je suis, à la fois à la mairie, et sur le terrain, parce qu’il y a temps et temps à faire. C’est pour cela que je dis aux Réunionnais, comme Nelson Mandela l’a dit : ’il faut être maître de son destin, capitaine de son âme’"
"Je suis résolument à gauche et tout mon parcours le prouve. La macron-comptabilité ce n’est pas mon affaire. Lorsque je vois certains apparentements avec le centre droit – avec Jean-Yves Le Drian, le ministre des affaires étrangères et ce n’est pas le meilleur – alors que tout ce monde-là est En Marche, alors que nos ainés savent ce que cela a été pour la CGC, pour leurs retraites, les plus pauvres pour l’ APL … Et je voudrais lancer un message aux jeunes réunionnais : on est la troisième région la plus jeune et là-dedans, il y a 31 000 jeunes réunionnais qui n’ont pas de diplôme…"