Henri Chane-Tef, le représentant LREM à La Réunion est en direct dans le 12h30 d’Antenne Réunion.
Le Livre bleu, la suppression de l’abattement Dom de 30 % et des contrats aidés. Le gouvernement version Emmanuel Macron, on en parle Henri Chane-Tef. Le référent La République en marche (LREM) à La Réunion est en direct sur Antenne Réunion.
Pour financer les Assises des Outre-mer, le gouvernement envisage de supprimer l’abattement Dom de 30 %. A aucun moment, les Réunionnais n’ont été informés de leur contribution.
"Cet abattement de 30 % était déjà la cible des gouvernements précédents, ce n’est pas une nouveauté. L’engagement de l’État est que cet abattement ne touche que les personnes les plus riches. 10 % des foyers fiscaux sont concernés par cet abattement. L’année prochaine, il faudra faire attention au niveau du plan financier de faire en sorte que le foyer fiscal n’impacte pas la classe moyenne. Pour que la classe moyenne ne subisse pas le coût de cet abattement."
Selon Ericka Bareigts, c’est une proposition de Victorin Lurel. Le référent territorial LREM confirme. "C’est une proposition de Victorin Lurel concernant la loi sur l’égalité sociale. L’État précise que cela ne va toucher qu’une catégorie des foyers fiscaux."
"Lors du projet de Loi finances 2019, il faudra être extrêmement vigilant. Je ne voudrais pas que cette mesure d’abattement touche la classe moyenne. On a tendance à dire qu’Emmanuel Macron est le président des riches. Maintenant qu’il prend une mesure qui touche les familles les aisées, on crie au loup. Ce qui est important c’est de pouvoir financer toutes les mesures qui ont été prises dans le cadre des Assises des Outre-mer."
Pour faire des économies, le gouvernement met à contribution deux grands budgets : logement et emploi. Pour le logement, un nouveau mode de calcul des APL devrait faire économiser 1,3 milliard d’euros. Sur l’emploi, le nombre de contrats aidés devrait être divisé par deux, passant de 200 000 à 100 000. À La Réunion il y a 40 % de taux de chômage et pas de dérogation pour les départements d’Outre-Mer.
"Pour les contrats aidés on ne peut pas continuer à avoir le même système qu’avant. On donne le contrat aidé à une personne pendant un an puis elle va à l’Assedic etc. La personne ne peut pas avoir un projet de vie. Ce qui est important est la pérennisation de l’emploi. Ce contrat aidé est transformé en Parcours emploi compétences (Pec). C’est une mesure importante. J’ai demandé à certains responsables politiques que j’ai rencontré qu’il y ait une possibilité d’attendre, que ça ne soit pas appliqué immédiatement, avec une période transitoire", nuance Henri Chane-Tef.