Alors que la presse internationale évoque le dénouement de l’affaire DSK, à La Réunion, les ténors du PS se félicitent de la demande de non-lieu formulée par le procureur américain Cyrus Vance. Pour Gilbert Annette, l’ancien patron du FMI peut apporter beaucoup aux socialistes mais il sera difficile pour lui de revenir dans la course à la présidentielle.
La décision du procureur de Manhattan d’abandonner les charges qui pèsent sur Dominique Strauss-Kahn pourrait signifier la fin d’un cauchemar. Accusé d’avoir agressé sexuellement Nafissatou Diallo, une femme de chambre du Sofitel, le 14 mai dernier, l’ancien directeur du Fonds Monétaire International devrait retrouver la liberté ce mardi, à l’issue d’une ultime audience programmée au Tribunal pénal de New-York.
Du côté des socialistes, c’est le soulagement. Interrogée par France Info, la Première Secrétaire du PS Martine Aubry a déclaré qu’il "faut laisser (à DSK) la liberté de s’exprimer, le temps de revivre". De son côté, le député PS Jean-Marie Le Guen a indiqué qu’il ne voyait pas "comment le pays pourrait se passer de la compétence de Dominique Strauss-Kahn".
A La Réunion, le Premier Secrétaire Fédéral du Parti Socialiste est heureux de l’évolution de cette affaire. Pas de doute pour Gilbert Annette, DSK qui est sur le point d’être blanchi "peut apporter beaucoup à sa famille politique". Pour autant, le ténor du PS local estime que la réputation de Dominique Strauss-Kahn a été sérieusement ternie et que l’ex-patron du FMI aura du mal à conquérir l’opinion, s’il décide de se porter candidat.
Les doutes de Gilbert Annette quant à la participation de DSK à l’élection présidentielle tranchent avec l’optimisme de Maleck Rachid. Le Président du groupe de soutien à DSK à La Réunion mise sur le socialiste pour le scrutin de 2012. Selon Maleck Rachid, "un retour de Dominique Strauss-Kahn sur la scène politique française est possible à la seule et unique condition qu’il le souhaite".