Suite aux discours tenu par le Président de la République ce mardi à Bordeaux, les membres du Groupe PCR-Alliance au Conseil Général montent au créneau et condamnent les déclarations "scandaleuses" de Nicolas Sarkozy sur la protection sociale et la lutte contre la fraude. Les représentants du Parti Communiste au Département s’élèvent contre ces attaques qu’ils jugent "indignes contre les précaires".
En déplacement à Bordeaux, le chef de l’Etat a déclaré ce mardi la guerre à la fraude sociale. Nicolas Sarkozy a annoncé un certain nombre de mesures parmi lesquelles la mise en place d’une journée de carence supplémentaire pour les fonctionnaire et les salariés du privé, et l’obligation pour les bénéficiaires du RSA d’effectuer sept heures de travail obligatoire hebdomadaire.
A la Réunion, les élus de l’opposition ont très vite condamné ces nouveaux dispositifs qui s’inscrivent dans le plan d’austérité voulu par le Gouvernement. Pour le groupe PCR-Alliance au Cosneil Général, "en amalgamant la fraude au bénéfice de la solidarité nationale vers des publics qui sont déjà victimes de la précarité, le Président de la République fait de nouveau la démonstration que ce Gouvernement vient frapper les plus pauvres pour réduire les déficits nationaux".
Dans un communiqué, ces élus admettent que la fraude à la prestation sociale doit évidemment être combattue "pour une juste répartition des ressources vers ceux qui sont le plus dans le besoin" mais tempère aussitôt : " la réalité nous démontre que la part des prestataires fraudeurs reste minime par rapport à ceux qui souffrent vraiment de la misère et de la dégradation de notre situation sociale".
Face à ces déclarations jugées "scandaleuses", le groupe PCR-Alliance au Conseil Général tient à exprimer ses plus vives interrogations sur les conditions dans lesquelles le Gouvernement entend mettre en œuvre ces mesures et en particulier l’obligation de travailler 7H pour percevoir le RSA.
Le groupe PCR Alliance s’interroge aussi sur la volonté du Président de la République de rénover le modèle social de notre société. Il demande que l’Etat "assume les charges des transferts de compétences, en particulier la dette relative au RMI qui se chiffre à plus de 500 millions d’€ en cumulé".
A noter qu’une Motion sur le Plan d’Austérité du Gouvernement a été présentée en Commission permanente ce mercredi et sera examinée par les instances du Conseil Général.