La députée de La Réunion Ericka Bareigts est l’invitée du 19h d’Antenne Réunion.
"Les promesses n’engagent que ceux y croient" comme disait Charles Pasqua. Qu’est ce qui serait possible aujourd’hui en matière fiscale qui ne l’a pas été jusqu’à maintenant. Eléments de réponse avec Ericka Bareigts.
"Cela dépend de quel impôt on parle : si c’est l’impôt sur le revenu, l’octroi de mer, la TVA, les cotisations etc. Sachantque l’impôt sur le revenu c’est 7 % sur tout ce qui est prélèvement obligatoire."
"Il faut que le rêve promis se transforme et ne devienne pas un cauchemar. Avec des impôts, c’est aussi les services, l’éducation, la sécurité, la justice, etc. La vraie question est l’impôt juste. Il y a une injustice et une complexité incroyable. Au moment où le Gouvernement augmente la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les petites retraites et dans le même temps fait disparaître l’impôt sur la grande fortune, en terme de message reçu par les travailleurs et les retraités, il y a eu une grande injustice."
"Il faut réfléchir aux impôts indirects qui ont des répercussions sur le pouvoir d’achat. C’est la TVA, l’octroi de mer, la taxation des petites retraites, la CSG...Même si le gouvernement a un peu changé mais on reste sur cette injustice-là."
"Nous avons été contre sa suppression, on a eu ce débat avec la ministre des Outre-mer, on n’a pas gagné. Je pense que c’est une grave erreur, cet abattement amenait du pouvoir d’achat et faisait marcher l’économie réunionnaise", explique la députée.
Corrélé à la fiscalité, le pouvoir d’achat. Ericka Bareigts a rejoint la commission d’enquête parlementaire sur les relations commerciales entre la grande distribution et les producteurs, l’objectif "transparence" est-il réellement envisageable ?
"Je suis la seule Ultra-marine dans cette commission d’enquête. Avec cette commission on a vraiment les moyens d’aller dans le fond du sujet, nous avons des moyens plus importants. Ce qui m’intéresse c’est d’être en amont des choses. Je voudrais regarder d’où vient le produit, comment et où il a été acheté..."
"Je ne sais pas si je peux me fier aux données, mais je peux les demander. Nous sommes sur une commission d’enquête qui a les moyens."