L’île Maurice organisera une conférence internationale sur l’environnement en 2012, avec l’ambition d’en faire un Davos de l’écologie. L’île sœur vient de dribbler La Réunion qui pourtant se veut un modèle dans ce secteur.
L’organisation de cette conférence est une idée de Joël de Rosnay, qui est d’origine mauricienne et qui est actuellement le conseiller spécial du Premier ministre mauricien pour les questions liées à l’environnement.
La conférence internationale sera organisée sur le modèle de celles organisées à Davos. "Elle permettra de montrer au monde que même si l’île Maurice est une petite île dans l’océan Indien, elle peut réussir la gestion de son environnement", a déclaré le Premier ministre mauricien Navin Ramgoolam au cours de son intervention devant la conférence sur le climat à Copenhague, diffusée à Maurice. « Nous nous devons tous ensemble de réinventer et de retravailler l’avenir de l’humanité ». C’est avec ces termes que le Premier ministre, Navin Ramgoolam, s’est adressé aux chefs d’Etat et de gouvernements, lors de la conférence de Copenhague.
Un discours proche des déclarations de Paul Vergès, le Président de l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique qui déclarait à linfo.re :
"Je vais aussi dire (ndlr : à Copenhague) que la démographie ne doit pas être un sujet tabou et qu’il convient de ne pas prendre séparément les mouvements majeurs qui parcourent le monde. Changement climatique, démographie, mondialisation doivent être appréhendés ensemble." Voir l’interview complète ici.
Le chef du gouvernement mauricien a soutenu que l’humanité court un grand risque, suite aux enjeux écologiques dus aux changements climatiques dont les grands pays sont les auteurs. De ce fait, il a incité la prise de mesures face à la crise. En ce sens, il a lancé un appel aux dirigeants de la planète d’agir ensemble dans une perspective globale, et particulièrement, il a interpellé les pays riches d’accorder 10% des 10 milliards USD consacrés au développement durable pour les petits Etats comme Maurice.
Les Etats-Unis, qui sont les premiers pays les plus pollueurs de la planète, s’apprêtent à octroyer une enveloppe annuelle de 100 milliards de dollars afin d’aider les pauvres à s’adapter aux changements climatiques, tandis que la Chine, en tant que le pays le plus pollueur, ne s’est pas encore prononcée sur sa contribution.
En marge de la conférence de Copenhague, le Premier ministre mauricien s’est entretenu avec la Français Nicolas Hulot. L’aide de la fondation Hulot a été sollicitée en vue de l’organisation de cette conférence internationale. Navin Chandra Ramgoolam a affirmé que l’objectif de son gouvernement mauricien est de produire 60% des besoins du pays en électricité à partir des énergies renouvelables en 2025.
Dans son discours, Navin Chandra Ramgoolam a relevé que les petits Etats en développement n’étaient pas responsables du changement climatique, mais qu’ils en étaient les premières victimes avec une hausse du niveau de la mer, des inondations, de la sècheresse, des cyclones de plus en plus violents, de la désertification. Il a lancé un appel en faveur de la conclusion d’un accord juste et équitable à Copenhague.