Le procès en Assises d’Yvette Oméraly a commencé aujourd’hui à Saint Denis. Poursuivie pour "meurtre sur conjoint", cette quadragénaire risque une peine de prison à perpétuité.
Le procès en Assises d’Yvette Oméraly illustre les conséquences irréversibles d’un drame conjugal sur fond d’alcool.
Les faits datent du 28 juin 2008 et se sont déroulés dans la commune de Saint Suzanne, au sein du domicile conjugal. L’accusée a frappé son conjoint d’un coup de couteau en plein thorax. Agé de 39 ans, Pierre Mounoussamy est décédé des suites de ses blessures. L’autopsie a révélé que l’homme est mort suite à une hémorragie interne car le coup de couteau a perforé l’un des poumons.
L’accusée comparaît librement devant la Cour d’Assises : mise en examen pour "meurtre sur conjoint", elle risque une peine de prison à perpétuité.
La violence était bien présente au coeur de ce couple selon plusieurs témoignages et en 2004, Yvette Oméraly avait déjà poignardé son conjoint à la cuisse, avec pour conséquence dix jours d’ITT (Interruption Temporaire de Travail).
Entre 2003 et 2004, les gendarmes sont intervenus une dizaine de fois au sein du domicile de ce couple en raison de violences conjugales répétées.
Aujourd’hui, cette femme âgée d’une quarantaine d’années doit répondre de ses actes face à la justice. Ce matin, la fille d’Yvette Oméraly et Pierre Mounoussamy -âgée aujourd’hui de 14 ans - a témoigné sous serment.
Cette jeune adolescente a assisté à la scène et elle a expliqué devant la Cour qu’une première dispute a éclaté au moment du déjeuner. Mais c’est dans l’après midi qu’une bagarre a eu lieu : "mon père a tiré les cheveux de ma mère, elle est partie dans la cuisine prendre un couteau mais je n’ai pas vu le coup de couteau car je n’étais pas dans pièce pendant la bagarre" explique la jeune fille qui a immédiatement porté secours à son père avant d’alerter les secours.