Une épidémie de dengue a été déclarée en Nouvelle-Calédonie. Les autorités locales appellent à la plus grande vigilance étant faute d’immunisation de la population.
Les cas de dengue de type 1 ont connu une forte hausse ces dernières semaines en Nouvelle-Calédonie. Depuis décembre 2016, 163 ont été relevés dont 80 depuis les premiers jours de cette année. Toutefois, l’épidémie de dengue a été officiellement déclarée le 5 janvier 2017. Le taux d’hospitalisation est particulièrement élevé à raison de deux à quatre fois supérieur comparé aux précédentes épidémies. A l’heure actuelle, onze patients, dont trois enfants, ont été admis à l’hôpital. "Si l’épidémie continue de progresser, les structures de santé et l’économie du pays pourraient être mises à mal", a confié Valentine Eurisouké membre de l’exécutif en charge de la santé sur le récit d’Europe1.
Les autorités ne sont pas rassurées par la situation. En effet, la chaleur de l’été austral et la hausse des déplacements en cette période de vacances scolaires pourraient être favorables à l’apparition de nouveaux foyers de dengue. Valentine Eurisouké parle d’une situation préoccupante qui pourrait s’aggraver sans une mobilisation de tous. Les autorités sanitaires préviennent la population notamment les voyageurs en provenance du Vanuatu contaminés par la dengue de type 2.
La dernière grande épidémie de dengue en Nouvelle-Calédonie remonte en 2003 et 19 personnes sont décédées. Avec cette épidémie déclarée de dengue, les sept vols hebdomadaires vers le Vanuatu ont fait l’objet de mesures de prévention et d’information à l’aéroport international. "Ce type de virus n’a pas circulé en Calédonie depuis 1998, la population n’est donc pas immunisée", a expliqué Jean-Paul Grangeon, médecin inspecteur de la Dass. Pour se protéger au maximum, les autorités invitent la population à détruire les gîtes larvaires de moustiques, à utiliser des produits répulsifs et à consulter un médecin dès que les premiers symptômes surviennent.