La députée Réunionnaise Emeline K/Bidi a réagit ce jour à l’Assemblée nationale et a interpellé les membres du Gouvernement. Elle s’est exprimée à propos de la cagnotte en ligne lancée en soutien au policer auteur du tir qui a tué Nahel, 17 ans à Nanterre la semaine dernière.
La députée Réunionnaise, Emeline K/Bidi s’est exprimée aujourd’hui au Palais Bourbon à Paris. Une prise de parole qui intervient quelques jours après la mort de Nahel 17 ans à Nanterre. Mais aussi une prise de parole en signe d’opposition à la cagnotte créée en soutien au policier auteur du tir, qui a entraîné le décès du jeune.
"Ma question s’adresse à madame la Première ministre et concerne la cagnotte de soutien au policier qui a tué Nahel. En 5 jours cette cagnotte atteint déjà plus d’un million d’euros. Bien plus que son montant c’est son existence même qui me choque . Et plus encore. Le silence du gouvernement à son sujet. (...) Nous vous avons entendu appeler à la responsabilité des parents, exigés de la justice de la plus grande fermeté, multiplié les interpellations mais s’agissant de la cagnotte vous avez timidement annoncé qu’elle ne contribuait pas à l’apaisement. C’est peu dire. Voilà une cagnotte créée par un membre de l’extrême droite qui organise une récolte de fond pour le meurtrier d’un mineur. Ne voyez-vous rien de choquant ? De profondément immoral ? De manifestement illégal à l’existence de cette cagnotte ? (...) Si ce n’est au nom de la morale madame la Première ministre, agissez au moins au nom du droit. (...) Vous avez le devoir d’agir qu’attendez-vous pour le faire ?
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a répondu : "Non madame la députée, ce n’est pas au pouvoir exécutif de pouvoir se substituer aux décisions judiciaires. Il appartient au tribunal de prendre la décision d’appliquer le code civil et de faire fermer cette cagnotte madame la députée. (...) Aucun membre du gouvernement n’a créé cette cagnotte que si on pouvait respecter deux principes. Le premier un principe d’équilibre et de pondération. (...) Ce policier comme toutes les personnes qui n’a pas été condamné par la justice définitivement à le droit à la présomption d’innocence."