Ce jeudi matin, nos collègues du JIR révélaient une stratégie mise en place par le candidat à la mairie de l’Étang Salé, Mathieu Hoarau, "pour mettre la main sur les bureaux de vote". Suite à la publication de cet article, la délégation spéciale mandatée par la préfecture a décidé de changer les présidents des bureaux de vote. La députée réunionnaise Nathalie Bassire interpelle le ministère de l’Intérieur "sur l’état de droit dans notre département face à une collusion inquiétante entre certains élus, une certaine presse qui n’hésite plus à diffamer et calomnier de manière grave et répétée, et une position ambivalente de certains services de l’État".
Destinataire d’un courrier de citoyens relatif aux élections municipales et communautaires partielles intégrales des 20 et 27 février 2022 de la Commune de l’Étang-Salé, à l’attention de Monsieur le Préfet de La Réunion, de Monsieur le Sous-Préfet de Saint-Pierre et de la Délégation Spéciale de la Ville de L’Étang-Salé, je viens par la présente - en ma qualité de députée de la Réunion - vous interpeller sur l’état de droit dans notre département face à une collusion inquiétante entre certains élus, une certaine presse qui n’hésite plus à diffamer et calomnier de manière grave et répétée, et une position ambivalente de certains services de l’État.
Quelle image donne-t-on aux citoyens, notamment aux jeunes réunionnais(es) qui voudraient, et que j’encourage souvent, à s’engager dans la vie publique dans l’intérêt général et pour leur île, si d’aventure l’administration venait à s’asseoir sur des règles qu’elle a elle-même préalablement fixées et qui pourraient être changées de manière unilatérale à moins de 3 jours du scrutin ?
De quel droit pourrait-on discriminer et écarter des bureaux de vote des citoyens tirés au sort par huissier de justice en raison de leurs présumées opinions politiques et en s’appuyant sur un courriel publié en violation du secret des correspondances ?
Ces manœuvres pourraient également constituer des motifs de recours et l’Etat ne saurait en être ni le bras armé ni le complice !
Je vous demande solennellement de bien vouloir veiller à ce que ce scrutin, qui fait suite à une annulation par le Conseil d’État, se déroule selon les règles fixées, notamment par le Code Électoral, en toute objectivité et sérénité, loin des tentatives de pressions médiatico-politiques.