Le 20 mars, les agents des Finances publiques et de la Douane sont en grève et en manifestations sur tout le territoire national à l’appel de l’intersyndicale nationale Finances publiques et Douane.
A l’appel des syndicats solidaires finances publiques, solidaires douanes, CGTR Finances publiques, CGTR douanes ce jeudi 20 mars, les agents de Finances publiques et de Douane sont en grève et en manifestation sur tout le territoire. Le rassemblement a débuté à 10 heures devant la direction des Douanes à Saint-Denis, sur le Barachois.
La contestation porte essentiellement sur deux réformes voulues par leurs directions au nom de la "modernisation de l’action publique" (MAP). Pour les douanes, le mécontentement se cristallise autour d’un "projet stratégique" à finaliser d’ici 2018. Dans le secteur des finances publiques, c’est une « démarche stratégique » à réaliser d’ici à 2017, qui fait l’objet de la gronde des syndicats.
Ces plans participent selon les syndicats à la logique d’austérité du gouvernement, en particulier les 50 milliards d’euros d’économies programmés. Les manifestants considèrent ces mesures comme des attaques frontales au financement des services publics, de la protection sociale et de la solidarité nationale alors que les besoins sociaux ne cessent augmenter.
Toujours selon les syndicats, cette "purge budgétaire" dans les administrations et établissements, met en péril l’exercice des missions et dégrade les conditions de vie au travail des agents. La baisse des dépenses publiques a aussi des conséquences dramatiques sur les conditions de vie des retraités « Finances ».
Ainsi, en cinq ans, la DGFIP (née en 2009 de la fusion des secteurs Impôts et Trésor public) a supprimé plus de 10 000 postes à l’échelle nationale. Du côté des douanes, on liste aussi des pertes d’effectifs, près de 4 000 emplois en dix ans.
Concernant le département "depuis 2007, au Douane, il y a eu 57 suppressions d’emplois, aux finances on a eu une dizaine d’emplois de supprimés tous les ans, au détriment des usagers bien évidemment. quand vous venez sur nos sites on voit des files d’attentes interminables...", explique un syndicaliste.